Shaârghot au Trabendo le 22 avril 2022 : une soirée mirifique et cathartique !
Report by Presci From Hell
(Photos by DarkAM – non contractuelles prises sur le festival EX TENEBRIS LUX)
Je reprends la plume pour vous faire un petit report de la soirée du vendredi 22 avril où BAK Xiii et Shaârghot jouaient sur la scène parisienne du Trabendo. Premier concert post-covid pour ma part, je dois avouer que ça fait du bien de sentir un peu la vie reprendre son souffle et croiser des têtes sympas !
La soirée s’est ouverte avec le groupe Suisse Electro-pop-ebm BAK Xiii, un petit bijou electro que j’ai littéralement découvert sur scène ce soir là. Ils ne sont que deux pour assurer le show mais envoient une très belle énergie qui se diffuse aisément et irradie dans le public. Les morceaux sont bien catchy et à ma grande surprise, je me suis retrouvée à danser durant tout leur set comme la plus grande partie du public. Mélangeant paroles en anglais et en français, ce duo a définitivement ouvert cette soirée avec une éclatante efficacité.
Pour résumer, BAK Xiii ce sont des paroles acerbes, cyniques et dark sur fond de sonorités issues de jeux vidéos retro-gaming, pour le plus grand plaisir de la pseudo-geek que je suis. Le refrain du titre « Tant mieux » a fait sauter la fosse sur les paroles » La fin est proche, chantons en cœur dans l’allégresse, mes frères et sœurs. Il n’a plus rien à espérer, ce monde est mort !Tant mieux ! Et qu’on en finisse une fois pour toute « . Le groupe a enchaîné les morceaux tels que « Fucking Bloody Song of Shit » ou « Nothing to Fear » pendant pas loin d’une heure… Bref, c’est la première claque de la soirée et un nouveau groupe que j’ai assurément ajouté à ma playlist « ça défonce tout ».
Et c’est parti pour Shaârghot ou la deuxième baffe de la soirée ! Première fois que je les voyais sur scène. J’avais adhéré à l’univers Shaârghot en les découvrant via leur concert pour Arte et le « Hellfest From Home‘ (que je vous préconise) ainsi que par leurs clips visuellement et cinématographiquement bien construits tels que « Z//B« , « Break Your Body » ou encore « Uman iz Jaws« . J’étais donc très impatiente de voir ce que ça allait donner en live. Et, O My ! Je n’ai certainement pas été déçue ! Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas encore ce groupe, c’est une émulsion entre du métal industriel et un univers post-apocalyptique-cyberpunk. Le groupe arbore des tenues qui ne vont pas sans rappeler celles du film Mad Max; tous couverts d’une peinture noire et se faisant appeler les Shadows. Vous l’aurez compris, Shaârghot c’est plus qu’un groupe de métal, c’est un univers, une eurythmie, un concept artistique très bien abouti et savamment exécuté.
Le groupe a ouvert son set avec « Black Wave », histoire de commencer en beauté. Le public était déjà en feu, la fosse s’est agitée davantage dès l’entrée sur scène du chanteur, le Shaârghot muni d’une batte de baseball et d’un sourire figé qui me rappelle fortement celui du Joker dans toute sa sublime folie.
Les titres se sont ainsi enchaînés les uns après les autres, tous aussi puissants et transcendants ! « Kill Your God », « Traders Must Die » qui a notamment entraîné un wall of death dans la fosse, « Kill Your God », « Bang Bang » et ses percussions saisissantes, « Uman Iz Jaws » et son entêtant « This is my body. This is my blood… Come on and eat me! » qui me saisit à chaque écoute, « K.M.B », « Now Die!!! » et sa marche militaire, « Wake Up »… Le groupe a vraiment assuré le show sans faillir une seule fois : avec Clem X, la bassiste et ses chœurs puissants, les lasers et jeux pyrotechniques du guitariste Brun’o Klose, la rythmique infernale de Hurt//U, l’énergie enivrante du Shaârghot… Bref ! C’était un sans faute !
Nous avons également eu la chance d’avoir une prestation dansée de l’artiste Mere Dragon sur « Z//B », qui avait participé notamment au clip du même titre, ainsi qu’une apparition redoutable et onirique des Mantis sur le morceau « Azerty ».
Le show s’est clôturé sur le titre « Shadows » avec un public conquis qui chantait en chœur « We are the family…We are the shadows, We are the shadows! » Comment ne pas embrasser le monde de Shaârghot après tout cela ? « Erase your Sorrow and Become a Shadow » ! Je vous le confirme, ce show m’a fortement convaincue de devenir une « shadow » à mon tour et de soutenir ce groupe parce que : Damn. Ils sont excellents !
Les élucubrations de Skarskin sont aussi à saluer et célébrer. En effet, le souffre-douleur qui passe la plupart de son temps à se faire frapper par le Shaârghot, à coups de balai notamment sur les paroles de Mad Party « Can you feel the Beat« , a l’avantage de donner une touche humoristique et originale au show. Qu’il s’agisse de badigeonner de peinture noire le public avant le concert (dont je n’ai pas manqué de faire les frais), de se faire exécuter sur « Now Die!!! », de jeter des billets à l’effigie du groupe sur « Traders Must Die » ou encore de faire des percussions sur un tonneau tenu par le public sur « Bang Bang », Skarskin apporte un petit plus au spectacle. Un petit plus mais une grande impression qui apporte le sourire ! Donc s’il vous plaît, ne lui faites pas trop de mal.
Shaârghot est définitivement un groupe à voir sur scène ! En effet, ils arrivent, de par le charisme scénique de ses membres, les excentricités de Skarskin, en passant par l’apparition des imposantes et majestueuses Mantis, à vous faire plonger facilement dans leur univers, de s’y baigner et de ne plus vouloir en sortir ! De plus, Shaârghot possède une complicité incroyable et fracassante avec son public. Il était aisé de ressentir que la salle tout comme le groupe faisait le plein d’endorphines; chacun étant heureux d’être là pour partager cette symbiose musicale !
En résumé, allez voir Shaârghot sur scène ! Réservez vos places pour leurs prochains concerts ici:
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