A la découverte d’Ormyst
Ormyst est un groupe de métal symphonique Français. Leurs compositions mettent en avant un chant féminin lyrique qui rappellera les groupes tels que Nightwish ou Epica, associée à une rythmique rapide et puissante, caractéristique du power métal.
Des riffs techniques, dans une veine prog évoquant Dream Theater ou Stratovarius, complètent l’ensemble avec virtuosité, faisant parfois écho à la musique classique.
Les sonorités des claviers, tantôt acoustiques, mais souvent électro, forment un éventail d’ambiances colorées.
En concert, l’ajout ponctuel de voix masculines, parfois saturées, contribue à renforcer le tout.
Arcane Dreams, sorti le 31 mars 2017 chez M&O Music, est le premier album d’Ormyst.
Un opus 10 titres très portés sur les ambiances. Oscillant entre passages oniriques et moments dynamiques, grâce une section rythmique appuyée par un clavier omniprésent, Ormyst ne fait pas dans le monotone.
Du metal sympho dans la pure veine de ses pairs. Une frontwoman qui officie dans un chant lyrique, des chœurs doublés, une attention particulière axées sur la technique servie par un univers dense et varié.
Les frenchies proposent des compos travaillées et intéressantes. Voilà donc un premier essai réussi et mis en valeur par une prod. très propre. Attendons donc de voir ce qu’Ormyst et son nouveau line-up nous réserve !
Entretien avec D. L. Brandon, claviers
*Vous étiez le 19 janvier dernier au Secret Place avec Exxistence et GRAZED. Peux-tu nous faire un petit retour sur cette soirée ?
Super soirée, bon cadre, régie très pro avec un excellent rendu sonore, on a pu tester nos ajouts à la setlist (notamment « Arcane Dreams », morceau assez proggy de 9min30) dans de très bonnes conditions.
Super ambiance aussi avec les gens des 2 autres groupes, ça a bien collé comme il faut, et j’ai du même coup pu découvrir leur musique sur scène, ça vaut le détour.
*Votre premier opus est sorti au printemps dernier, un changement de line-up s’est produit depuis. Avez-vous réussi à trouver un nouvel équilibre ? Plus particulièrement, comment le public a-t-il accueilli plus votre nouvelle vocaliste ?
C’est le meilleur équilibre qu’Ormyst n’ait jamais eu, je pense. Il y a eu pas mal de changements de line-up ces dernières années, ça a fait un peu les chaises musicales le temps que le truc démarre, mais nous avons désormais 5 personnes soudées, aux mêmes motivations. Je pressens que les choses vont se cristalliser autour de ce collectif-là.
Côté public, la transition s’est faite facilement, Tess a été très bien accueillie, elle a intégré le groupe juste avant notre premier concert (le 24 octobre 2017 au El Mariachi de Toulon), et a tout de suite pris sa place sur scène, sans qu’aucune question de comparaison avec Sophia (l’ancienne chanteuse) ne vienne troubler le jeu. Donc ça n’aurait pas pu être mieux.
*Comment avez-vous choisi Tess ?
On a fait un petit casting. Rétrospectivement, c’était assez marrant. Le jour de l’audition, Tess avait l’air très stressée ; les 3 autres mecs et moi avions essayé d’arborer un profil calme, serein, sérieux, alors qu’au fond on n’en menait pas large, les premiers live approchaient très dangereusement et il nous manquait la frontwoman, l’élément le plus important.
Notre angoisse était de se retrouver à prendre une mauvaise décision dans l’urgence, heureusement, c’est le contraire qui s’est passé, gros coup de chance j’imagine : Tess avait toutes les qualités dont on avait besoin. Motivée, efficace, sur la même longueur d’onde, avec beaucoup d’expérience de la scène, des groupes de métal sympho, prog… Et elle chantait juste et bien surtout. Tout s’est goupillé parfaitement, 3 semaines après son audition on était sur scène avec elle, avec 30 minutes de scène. Bravo à elle.
*Vous avez une lyric vidéo très réussie, « Dreamsailor », envisagez-vous le tournage d’un clip ou ce n’est pas votre priorité ?
Le tournage d’un clip est clairement l’un de nos gros jalons pour 2018, avec le deuxième album. On prendra tout le temps qui nous faudra pour être sûrs de bien faire les choses. Pour « Dreamsailor« , il s’agissait surtout d’avoir rapidement quelque chose à mettre à disposition des salles, des groupes avec qui on tourne, etc, pour donner une idée de ce qu’on fait. La lyric vidéo simple et efficace nous a semblé la meilleure option sur le moment.
*Le metal sympho est un style périlleux, quels sont, selon toi, les écueils à éviter ?
En termes de choix artistiques, c’est une question de goût, de subjectivité donc je n’aurais pas la prétention de me prononcer là-dessus. Je me cantonnerai au plan technique : la difficulté particulière du métal sympho consiste à faire cohabiter de façon équilibrée dans les arrangements et dans le mix une vaste gamme de sonorités; la disto des guitares, la batterie, les claviers, les chants lyriques, éventuellement les orchestrations. Il faut faire un effort tout particulier de dosage et d’harmonie, éviter de bourriner au feeling.
*N’est-il pas trop compliqué de retranscrire en live la richesse qu’on trouve sur album ?
Oui et non. En amont, on a fait en sorte que toutes les compositions de l’album soient peu ou prou reproductibles par un groupe de 5 personnes en live. En studio, on garde la scène en tête, on évite déjà de sur-multiplier les pistes qui en live devraient passer à la trappe ou en playback.
En live, on a aussi pas mal de possibilités, notamment Guillaume (à la basse), qui assure des deuxièmes voix masculines et permet de nouvelles couleurs vocales. Côté claviers, le Korg Kronos peut faire des merveilles, mes possibilités en live sont infinies, j’ai immédiatement accès sur scène à autant de sons différents que l’album peut contenir.
La difficulté est surtout scénique : il y a un gros travail à fournir pour alterner efficacement entre les ambiances calmes et violentes.
*Comment se déroule le processus de composition au sein d’Ormyst ?
On commence par réfléchir ensemble aux thèmes, aux couleurs, aux idées qu’on voudrait voir prendre vie sur l’album à venir, dans les grandes lignes. Puis je ) sors des démos faites au clavier, avec tous les arrangements, les instruments, les lignes de chant. On démarre ensuite les enregistrements, ce qui est l’occasion de voir les idées, les ajustements que chacun peut apporter sur sa partie, avant d’entrer en studio. Finalement on passe au mix, qui est une étape artistique à part entière selon moi, dans laquelle j’aime tout particulièrement m’impliquer.
*Quel est l’inspiration majeure d’Ormyst ?
Difficile à dire. Je ne pense pas m’inspirer de quoi que ce soit en particulier pour écrire les chansons, c’est plutôt une collection de réminiscences qui à un moment donné prennent forme.
Une image, un tableau, un jeu, une histoire, même un son de clavier. L’étincelle peut venir de n’importe où.
En revanche, nous sommes nécessairement influencés, même inconsciemment, par nos références musicales. Je citerai pour ma part Ayreon, Dream Theater, Nightwish, Rick Wakeman. Une bonne dose de musique classique aussi, surtout Bach.
*Je te laisse le mot de la fin pour ceux qui vous suivent ainsi que ceux qui sont amener à vous découvrir à travers vos diverses démarches promos et prestations live !
Merci à tous ceux qui nous prêteront une oreille, on se retrouvera en cette année 2018 avec pas mal de concerts (vous pouvez nous suivre sur facebook pour les annonces de dates !), puis de notre deuxième album, pour lequel nous sommes déjà très enthousiastes.
On vous retrouve donc mi-février à l’Électrode à Miramas ! Merci pour cet entretien et à très vite.