Sortie le 20 octobre via Dooweet
Retrouvez l’interview de Colin H. Van Eeckhout
Amnera est un faiseur d’ovnis musicaux et que l’on apprécie ou non leur univers, Mass VI ne viendra pas dire le contraire. Il n’est pas aisé de décrire avec justesse de telles œuvres sans passer à côté ou tomber dans la platitude. Amnera n’a pas nécessairement besoin qu’on parle de leurs intentions et de leur travail, ils le font à la perfection; mais plutôt qu’on les écoute. Je les ai écouté et je les laisse vous dépeindre leur vision artistique ainsi que leurs compos.
Les contrastes les plus profonds ont de tout temps été au cœur même de la musique d’Amenra, depuis que le groupe a commencé à psalmodier ses prières et à tenir ses messes, voici maintenant déjà dix huit ans. Les ténèbres tourmentées y ont toujours co-existé avec une beauté lumineuse.
Mass VI met, plus encore que les albums précédents, en valeur ces fameux contrastes de façon profondément touchante. Le calme étrange qui baigne les premières minutes de « Children Of The Eye » annonce une véritable tempête et les neuf minutes explosives, cathartiques de ce titre d’ouverture contiennent les émotions les plus remarquablement disparates. Des riffs colossaux qui font trembler, tandis que le chanteur Colin H. Van Eeckhout hurle à l’agonie.
Trois titres d’ouverture, trois ambiances différentes, trois langues (Anglais, Néerlandais et Français) mais un seul et même impact, extraordinaire. Mass VI est un ascenceur émotionnel jusqu’à la dernière seconde, lorsque « Diaken » s’interromp brusquement en plein climax, au dernier souffle d’une vie qui rend l’âme.
Cette douleur, cette tristesse, et ces quelques moments de joie éphémère viennent tous de leurs cœurs. Ils sont tellement réels… Pas d’amour sans douleur. Pas de vie sans trépas. Pas de lumière sans ténèbres. C’est le conflit qui est au cœur de Mass VI, un conflit au cœur de chacun de nous, au cœur de ce qui fait de nous des humains : vivre, aimer et perdre.
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