Amenra : Colin H Van Eeckhout

Mass VI  sorti le 20 October 2017 via Dooweet

Crédit Photo: Stephan Vanfleteran

Avant toute chose, tu peux parler de cet épisode où vous  avez  été piégés par la neige lors de l’enregistrement de votre nouvel album.

C’était fin janvier 2016. On enregistrait  à Malmedy, une ville des Ardennes belges. Il a neigé plus que jamais à cette époque, et comme le studio était dans une vallée avec des routes de terre escarpées,  nos voitures ne pouvaient pas monter la colline. Donc, nous ne pouvions pas aller acheter quoi que ce soit à l’épicerie ou autre. C’était bien quand même. Ça nous a gardés plus « ancrés », plus connectés que jamais avec l’album, avec l’enregistrement. Nous étions vraiment ensemble.

Votre nouvel opus sort le 20 octobre prochain,  peux-tu revenir sur la symbolique du  visuel de cet opus ?

J’ai toujours le plus grand mal à trouver la bonne image pour visualiser notre musique. Cette fois, nous nous sommes tournés vers le photographe Stephan Vanfleteren. Son travail m’a toujours parlé d’une manière que je n’avais jamais rencontrée auparavant.  Il vient aussi de la même région que nous en Belgique, West Flandres. Nous partageons donc le même patrimoine / histoire. Je crois que nous avons compris chacun le monde artistique de l’autre et avons réussi à sublimer  notre art ensemble. Je n’ai vu que de belles choses arriver avec cette coopération.

Ce que vous voyez ici est un cygne mort,  il a passé trépas. Toujours en possession de sa grâce et de sa force. La beauté au-delà de la tombe. Il traduit magnifiquement comment nous débutions  toujours à partir de l’obscurité  et essayons de tendre vers  la lumière. Sans la tête, il devient quelque chose d’abstrait, quelque chose d’encore plus facile à attribuer à votre propre sens ou sentiment.

Vous trouvez une grande inspiration dans la dépression, la tristesse et le désespoir, pourquoi  ce choix d’univers sombre ?

C’est simplement une partie de notre être. Je crois profondément que dans notre cœur, nous avons une tristesse ou une mélancolie en nous, dont nous ne pouvons pas nous débarrasser. C’est une partie de nous, c’est ce que nous faisons.  Et ce sont  ces histoires que nous avons envie de partager

Le second titre est un interlude, quel sens  a-t-il à ce moment de l’album ?

C’est un  point de repère.  C’est un moment dans l’album où tu peux retrouver tes sens, tu reviens à toi-même pour respirer profondément,  puis continuer. C’est le moment où vous ressentez une main sur votre épaule,  vous entendez « Êtes-vous bien? ».  Et puis tout continue. Cela vous oblige à faire une halte.

Les titres des chansons de cet opus sont en plusieurs langues, qu’est-ce représente pour vous ce mélange de langues et peut-être de cultures ?

Le sujet  sur lequel nous travaillons, l’émotion et le sentiment n’ont pas de langage,  c’est universel. Ils appartiennent  à nous tous,  et à mes yeux, il est parfaitement logique de ne pas attribuer une et une seule langue à ce que nous faisons. Nous venons d’un pays trilingue, de telle sorte que ça fait partie  de notre nature,  notre héritage.

Quelles sont vos prochaines dates ?

Nous jouerons à Paris le 18 janvier  et nous ferons plusieurs tournées en Europe l’année prochaine. Vous pouvez toutes les trouver  sur notre page Facebook.

Que peut-on vous souhaiter pour le futur ?

Le bonheur et la santé pour nous tous et pour nos proches. Et je vous souhaite à tous la même chose.

Retrouvez la Chronique de Mass VI

 

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