Triumphant Hearts
Mascot Label Group
“I can’t speak, I can’t play, but this flesh has much more to say”
Vous ne pouvez imaginer à quel point il est difficile d’écrire une chronique pour un album de cette trempe. Déjà l’on ne pourrait décrire la surprise qui fut la mienne devant la réception d’un album du grand Jason Bekcker. Pour tout ceux qui en aurait besoin, je m’apprête à présenter ce nom immense de la six cordes et plus encore, pour les autres je vous invite à me retrouver quelques lignes plus bas.
Marqué comme les plus grands par la maîtrise de son instrument dès l’âge de 5 ans, le jeune Jason est imprégné par la musique classique dont il s’inspire pour son jeu à la guitare. En 1987, à 18 ans, il enregistre avec Marty Friedman l’album référence Speed Metal Symphony.
Ensemble ils forment le duo Cacophony. L’objectif est de composer un nouveau genre de metal influencé par le néoclassicisme. Alors que Marty Friedman rejoint les légendaires Megadeth (vous connaissez la suite), Becker enregistre en solo Perpetual Burn, montrant le talent et toute la technique du jeune guitariste de 19 ans.
Alors qu’il est recruté comme le remplaçant de Steve Vai en tant que soliste au sein du groupe solo de David Lee Roth (ex-Van Halen), il est élu comme le meilleur nouveau guitariste par les lecteurs de Guitar Magazine. Malheureusement, cette légende au destin brisé se voit diagnostiquer une maladie dégénérative qui l’empêchera de marcher, de jouer puis de parler… Il continue néanmoins à composer grâce à son talent et sa connaissance de la musique via ordinateur.
Pour cet album paru en 2018, le guitariste s’était entouré des meilleurs: Steve Vai, Paul Gilbert, Steve Morse, Guthrie Govan, Joe Bonamassa, Uli Jon Roth, Joe Satriani… Et bien sûr (entre autre) Marty Friedman. Le résultat est saisissant ! Cet album propose un véritable voyage guitaristique et musical. Bien qu’en grande partie instrumental, on retrouve tout de même quelques morceaux accompagnés de chants, comme le génial “Hold on to love” avec Codany Holiday.
Toute les compositions semblent sortis de B.O. de film, racontant entre autre l’histoire de Becker.
Si bien-sur le titre “Valley of fire” constitue une des pièces maîtresses de Triumphant Hearts, comment ne pas vous inciter à vous jeter sur le magistral “River of longing”.
Finalement l’on ne peut que conseiller à tous les amoureux de la musique, (metal ou d’ailleurs) de savourer cet album comme la grande pièce de compositions qu’il est. Plongez-vous dans cet univers lumineux que proposait, il y a déjà deux ans, l’idole, Jason Becker.