« United We Stand » XVIe édition
Du 15 au 18 juin 2023
Nous arrivons le mercredi, soit un jour avant le début des hostilités à proprement parler. Nous pourrons ainsi profiter du Hell City et son Extrem Market et d’une partie du HELLFEST LE OFF BY LECLERC CLISSON. Celui-ci a d’ailleurs beaucoup évolué cette année puisque c’est sur 2 véritables scènes que se produiront des groupes tels que XPLORER4, SANGHAM, LOCOMUERTE ou HELLBANGERZ et tout ça au milieu de nombreux stands en tous genres et food trucks.
Jour 1 : Jeudi 15 Juin 2023
Sans chauvinisme aucun, nous décidons de commencer par un groupe du sud-est de la France (et vous verrez que ce ne sera pas le seul au cours de notre périple clissonnais…), HYPNO5E. Suite à l’annulation de THE SOFT MOON quelques jours avant pour des raisons de santé, et par un jeu de chaises musicales avec CELESTE, HYPNO5E a l’honneur d’inaugurer la nouvelle configuration de Valley, qui se situe maintenant en face de la Warzone et en plein air.
Le quintet de post-metal experimental entame le set par son dernier album Sheol avec les titres du même nom (part 1 et 2). Leurs morceaux durant en moyenne 10 minutes, ils en joueront 5 durant leur set de 40 minutes (logique…) parfois douloureux, parfois brutaux ou carrément plus légers, le tout avec une technique inébranlable. Malgré le fait que leur musique soit immersive, une ambiance lumineuse plus dark aurait pu servir leur show.
Mon prochain concert n’étant qu’à 18h, je décide d’aller tester le nouveau lieu du merch, « The Sanctuary ». C’est un majestueux bâtiment noir aux colonnes travaillées qui se dresse devant moi avec un diable en son sommet. Il s’agit en fait d’une structure démontable qui a pris la place de Valley. Il n’y a pas l’air d’y avoir trop de monde d’autant que j’ai lu que les équipes avaient été renforcées. Je tente ! Bon j’avoue que je ne sais pas exactement combien de temps j’ai patienté mais j’ai raté le concert de 18h et même une grosse partie de celui de 18h45…
Qu’à cela ne tienne, je fends courageusement la foule pour me rendre à proximité des Mainstages.
C’est GENERATION SEX qui est en train de jouer. Ce quatuor au carrefour entre GENERATION X et les SEX PISTOLS rassemble des anciens membres des 2 groupes, respectivement BILLY IDOL au chant et TONY JAMES à la basse ainsi que PAUL COOK à la batterie et STEVE JONES à la guitare. Ils reprennent les classiques de ces deux formations de punk londonien. « Dancing With Myself » de GENERATION X est le premier morceau que j’entends tout en distinguant le visage et les cheveux toujours peroxydés de BILLY IDOL. Un peu plus tard ce sera « God Save The Queen » des SEX PISTOLS et le show se termine par « My Way » qui n’appartient à aucun des deux groupes mais qui a été repris tant de fois. Bref, un moment de détente que je n’avais pas prévu mais très appréciable et sans prise de tête.
IN FLAMES commence ensuite son set avec une belle énergie. Suite à certains retours, je m’attendais à quelque chose d’un peu poussif mais je suis agréablement surprise. Le groupe suédois qui compte dans ses rangs CHRIS BRODERICK (anciennement MEGADETH) sait enflammer la foule. Les slams ne s’arrêtent pas, le public est conquis. Une belle surprise !
C’est maintenant le tour du supergroupe HOLLYWOOD VAMPIRES. Une première pour moi en live. Contrairement à ceux qui m’entourent (et à en croire celui qu’ils tentent de photographier), et même si, en des temps reculés, j’aurais été curieuse, de voir TOM HANSON de la série originale « 21 Jump Street » en vrai, non, ce n’est pas JOHNNY DEPP, son atèle et son couvre-chef rasta que j’attends avec impatience mais plutôt TOMMY HENRIKSEN, JOE PERRY et surtout … ALICE COOPER !
Le maître de cérémonie entre en scène avec toute la prestance qui le caractérise, faisant tournoyer sa canne et portant une tenue en cuir noir, une veste rouge et 3 ceintures dont une avec son nom en lettres de sang. Dès que sa voix résonne sur « I Want My Now » on sait où l’on est.
Nous le verrons même jouer des maracas sur « The Death And Resurrection Show » de KILLING JOKE. Les guitaristes sont à la hauteur de leur réputation. Durant tout le show, des écrans en fond de scène diffusent des images d’animation mettant en scène des squelettes, des globes oculaires etc, et des images de films en noir et blancs.
C’est d’ailleurs un extrait « Frankenstein Junior » de MEL BROOKS qui va lancer avec humour « Walk This Way » (reprise d’AEROSMITH, mais est-il vraiment nécessaire de le préciser ?). Ils terminent avec le « School’s Out » original d’ALICE COOPER repris par le public et « mashupé » ensuite avec les paroles de « The Wall » des PINK FLOYD.
La musique d’intro d’ARCHITECTS se fait entendre, et là, le set qui débute par « Nihilist » nous met juste une grosse claque ! Le son est excellent, d’une puissance à couper le souffle et pourtant du souffle il va en falloir pour pouvoir se déchainer jusqu’à la fin car il est juste impossible de rester immobile.
Les capacités vocales et le jeu de scène du frontman, SAM CARTER, seul à porter des couleurs claires au milieu de ses acolytes vêtus de noir,se confirment à partir du deuxième morceau « Black Lungs ».
Ce sont essentiellement des morceaux récents comme « Giving Blood », « Tear Gas », « Impermanence » ou « Little Wonder » qui composent le set mais étant donné le niveau de la prestation je ne pense pas que les fans de la première heure en soient fâchés.
Vers la moitié du show « Doomsday », dernier morceau sur lequel a travaillé TOM SEARLE est interprété en hommage à celui-ci. Suite à « Meteor », SAM CARTER demande au public de faire un « big fucking french circle pit » avant d’entamer « … When We Were Young » et c’est très efficace à en croire les images retransmises sur les écrans. C’est avec un grand sourire que les britanniques jouent leur dernier morceau « Animals ». Je le répète, une grosse claque !
Une voix retentit : « Alright Hellfest ! You wanted the best, you got the best ! The hottest band in the world : KISS !!!! ». C’est sur ces mots que les premières notes de « Detroit Rock City » retentissent et que le rideau noir à l’effigie du groupe tombe, laissant apparaitre la scène.
C’est la deuxième fois que KISS se produit au HELLFEST pour sa tournée d’adieu « End Of The Road ».
En effet, celle-ci a commencé en janvier 2019, a été reportée en raison de la pandémie (elle doit se terminer au Madison Square Garden début décembre). J’avais donc pu assister à leur prestation, au même endroit, en 2019, mais le temps avait minimisé le côté grandiose de leur show dans mes souvenirs.
Les statues gonflables géantes des membres du groupe veillent sur le public de chaque côté des 2 écrans qui encadrent la scène.
Avec explosions, effets pyrotechniques, confettis plateformes mobiles, lihgt-show irréprochable, cuir et clous, tout est millimétré comme à leur habitude. Ils vont offrir au public 2h de show enchaînant tous leurs classiques dont « War Machine », « Heaven’s on Fire », « Lick It Up » qui provoquent toujours les mêmes réactions dans le public.
J’ai tout de même été étonnée de voir des spectateurs slamer…
PAUL STANLEY discute et fait participer le public qui s’avère être très réceptif, ça rend cette légende du rock tellement sympathique ! Il va même nous faire chanter « La Marseillaise » pour prouver que tout le monde peut chanter et reprendre en cœur « Say Yeah ».
Même si c’est un constat qui peut paraître très banal, il est tout de même important de souligner qu’ils assurent toujours leur show malgré leur âge et toujours dans le même type de tenues de scène ! J’espère pouvoir ne serait-ce que marcher avec des chaussures telles que les leurs à leur âge….
Adepte de maquillage, d’effets pyrotechniques mais aussi de black metal,je décide de n’assister qu’à une partie du show de KISS pour aller voir celui de BEHEMOTH (eh oui, la vie est dure en festival ! Il y a toujours des compromis à faire avec soi-même…).
Je remonte donc vers la Temple où les 4 polonais doivent jouer un petit quart d’heure plus tard. Cependant, mon optimisme n’a d’égal que mon inconscience. En effet, j’oublie que ce sont des habitués des Mainstages.
Et non seulement la remontée vers Temple est ardue mais je m’aperçois en plus que c’est à cause de la foule massée devant cette scène et ce, sur des centaines de mètres. Je n’arrive même pas à rester devant l’écran tant il y a de monde. Heureusement mon acolyte à l’objectif acéré a pu immortaliser leur show.
Cette première journée s’achève donc là pour moi.