HELLFEST 2024 Jour 1

Jeudi 27 juin

Une fois n’est pas coutume, je commence mon HELLFEST par un tour du propriétaire.

La silhouette menaçante du Sanctuary mis en place l’an dernier voit, dès l’ouverture, des files d’attente à perte de vue de metalleux en mal de merch.

La statue 2.0 de LEMMY trône toujours entre Warzone et Valley où il y a, d’ailleurs, un monde de fou pour KOMODRAG & THE MOUNODOR pendant que la Warzone se remplit peu à peu pour accueillir THROWN.

Je décide de prendre un peu de hauteur et pour ça quoi de mieux qu’un tour de grande roue ? Et c’est une première pour moi !

Si tout le monde a déjà vu des photos aériennes du site c’est à cet endroit que l’on prend vraiment conscience de son ampleur !  Un super moment, qui plus est au son du concert d’ASINHELL qui se produit en Mainstage avec un MICHAEL POULSEN bien loin de son rock heavy habituel de VOLBEAT puisque là il s’agit de death metal old school et ça envoie du lourd

Un petit tour pour apercevoir la « petite » nouvelle du fest, la Gardienne des Ténèbres (sculpture métallique mélange de femme à cornes de bélier pour le haut et de pattes d’araignée et queue de scorpion pour ce qui est du bas du corps).

Elle est endormie pour le moment. On essaiera d’y retourner plus tard, si mon running order me le permet…

Après m’être délestée de quelques euros au merch officiel des groupes, disponible cette année pour tous les groupes dès le premier jour et situé plus haut que d’habitude, je me positionne en Mainstage où SLAUGHTER TO PREVAIL est en train de terminer son set.

Apparemment les réactions sont plutôt mitigées dans le public mais n’ayant pas beaucoup plus d’informations, je ne me prononcerai pas sur ce point.

Les cinq bostonnais d’ICE NINE KILLS, INK pour les intimes, entrent en scène vêtus de polos et bermudas version « gendres idéaux » à un détail près : ils sont maculés de sang.

Toutes les références aux films d’horreur sont là, masque d’Halloween, griffes (de la nuit), armes blanches ensanglantées en tous genres, pelle, membres coupés, et c’est un metalcore puissant qui déferle sur le public remonté à bloc par le frontman SPENCER CHARNAS.

Une belle découverte !

Et, alors que leur show se termine, le public commence à se masser en Mainstage 1.

J’avoue qu’en tant que fan de SLAYER depuis plusieurs décennies, j’attends avec impatience le début du concert du « Very Special Guest », KERRY KING.

Sera-ce une pâle copie de SLAYER ou un génial renouveau ?

En tous cas, le trasher et jeune retraitéa su s’entourer, le casting envoie du rêve avec MARK OSEGUEDA (DEATH ANGEL) au chant, PHIL DEMMEL (ex-MACHINE HEAD) à la guitare, KYLE SANDERS (HELLYEAH) à la basse, et PAUL BOSTAPH (ex-SLAYER) à la batterie. Ils sont venus défendre le premier album sorti quelques semaines plus tôt From Hell I Rise.

Le concert débute avec « Where I Reign » sur une scène affichant le logo du groupe ainsi que quelques antichrists lumineux auxquels vont s’ajouter des effets pyrotechniques.

Soyons honnêtes, et ce n’est pas pour me déplaire, mais c’est du SLAYER et c’est pour ça que je ressens une petite frustration au niveau de la voix (team ARAYA oblige…) mais, continuons à être honnête, MARK OSEGUEDA fait largement le job, son dynamisme sur scène emporte le public pendant que KERRY KING reste fidèle à lui-même, plutôt statique.

C’est lors de la deuxième partie du set après avoir joué le premier single « Idle Hands » que nous retrouverons les morceaux de SLAYER « Disciple », « Raining Blood », et « Black Magic » tous, largement repris par le public. Le show se termine par le titre éponyme de l’album devant un public conquis.

Ouf, pas de déception !

Sans transition aucune, on enchaîne avec la J-pop (pop japonaise) heavy metal du trio venu tout droit de Tokyo, BABYMETAL. J’avoue que sur le papier le concept m’intrigue.

Les 3 nippones entrent en scène avec leurs robes aux couleurs brillantes sur fond noir à la fois rétro et futuristes. Elles font preuve d’énergie dans leur jeu de scène, dansant, sautant et occupant bien l’espace de la Mainstage.

Le show commence par « Babymetal Death » essentiellement instrumental hormis les « death ! » un peu monotones qui la ponctuent mais la musique est franchement agréable à écouter avec une dose d’agressivité qui contrebalance les visages angéliques des 3 chanteuses donc plutôt une bonne entrée en matière.

 Les autres morceaux comportent plus de parties chantées, et j’avoue que personnellement ce n’est pas vraiment ma came (ce n’est qu’une question de goût).

Le set voit une montée en puissance et, avis aux amateurs de sensations fortes, la deuxième partie, notamment le titre « Ratata », nous arrache littéralement les boyaux grâce au volume des basses. 

Si je ne trouve pas le mélange inintéressant, je pense que les musiciens (masqués) dont la technicité ne fait aucun doute mériteraient d’être plus mis en avant. 

En tout cas, le public de la Mainstage 2 semble totalement adhérer.

C’est avec quelques minutes de retard que MEGADETH débute son show.

On commence avec du récent puisque les premières notes de « The Sick, the Dying… and the Dead! » issu de l’album du même nom sorti en 2022 retentissent.

Le reste du set va essentiellement être composé de morceaux des années 80-90, ma période de prédilection, avec « Skin o’ My Teeth », « Tornado of Souls » ou « Symphony of Destruction » pour ne citer qu’eux.

Certes DAVE MUSTAINE n’a pas l’énergie de ses débuts et on peut le comprendre, mais il ne démérite pas, porté par le sympathique et percutant DIRK VERBEUREN à la batterie, JAMES LOMENZO à la basse et la dernière recrue TEEMU MÄNTYSAARI à la guitare.

Le public ne se prive pas de reprendre « À tout le monde » dans une émouvante unité.

C’est sur « Peace Sells » qu’entre en scène l’une de nos créatures préférées, Vic Rattlehead, qui a revêtu son plus beau costume pour l’occasion et ça fonctionne à tous les coups !

DAVE MUSTAINE, seul sur scène, avant le dernier morceau remercie alors la foule à de multiples reprises.

Le show s’achève sous un tonnerre d’applaudissements (comme on disait à l’époque) par « Holy Wars… The Punishment Due ».

Alors sans être chauvine (car oui je viens de Marseille), ce qui va suivre en Mainstage 2 va être ENORMISSIME !!!!

LANDMVARKS va juste saisir le public et lui balancer une grosse claque dans sa face !

Les marseillais venus en remplacement de BAD OMENS n’en sont pas à leur premier HELLFEST et dès le départ, avec leur dernier single, « Creature », le cadre est posé, le panel de chants de FLORENT SALFATI est juste impressionnant allant du rap en passant par le chant clair pour aller jusqu’au growl.

Malgré un petit problème de son en début de set, ils vont galvaniser la foule.

Le frontman fait chanter le public. Il enchaine avec un débit hallucinant sur « Say no Word ».

Les courts moments de calme mettent en exergue l’énergie impressionnante dégagée par le groupe tout entier. Les circle pits réclamés par le chanteur s’enchainent.

Environ à la moitié du set, il apparait seul avec sa guitare dans un halo de lumière pour entamer en acoustique « Suffocate » rarement jouée en live.

l est ensuite rejoint par ses acolytes pour attaquer le reste avec brutalité. Les morceaux s’enchainent et le dynamisme ne faiblit à aucun moment !

Ce show a encore dépassé toutes mes attentes et, étant à court de qualificatifs à la hauteur de leur prestation, je ne peux que vous conseiller d’aller vivre un de leur concert !

Concernant la suite, je n’ai toujours pas réglé mon dilemme : « me trémousser » au son du punk celtique des DROPKICK MURPHYS en Mainstage ou retrouver une partie de mon adolescence sur Temple avec le black metal de CRADLE OF FILTH (oui mes goûts musicaux sont assez éclectiques…).

Mes pas me portent finalement vers Temple sur laquelle se termine SHINING dont la présence et les hurlements du saxo de JØRGEN MUNKEBY me surprennent quelque peu.

SODOM commence sur Altar qui est juste pleine à craquer pendant que Temple se remplit très rapidement également.

Bon ce sera très compliqué ce soir de passer de l’une à l’autre, je privilégie une place de choix pour CRADLE OF FILTH.

Le showcommence enfin et c’est un DANI encapuchonné qui entre sur scène rejoindre ces acolytes, de dos (ce qu’ils feront régulièrement au début des morceaux) au son de « The Fate Of The World On Our Shoulders » qui, comme sur l’album Existence Is Futile, précède « Existential Terror ».

La scène est relativement simple, le nom du groupe en fond, un pied de micro travaillé qui s’avèrera quelque peu déséquilibré au cours du set, ZOË FEDEROFF (clavier et chant) est entourée d’une clôture façon cimetière et le batteur MARTIN « MARTHUS » SKAROUPKA est quant à lui derrière un plexi (mais rien à voir avec le côté esthétique de la chose pour le coup).

Ils vont nous gratifier de leur dernier single, sorti en 2023, « She Is A Fire ».

Malgré quelques petites imperfections au niveau voix, c’est du CRADLE comme on s’attend à le voir : lumières travaillés, effets pyrotechniques, DANI en cuir et clous, cheveux au vent (-tilateur, et on comprend aisément pourquoi) qui fait le show et interagit régulièrement avec le public, MAREK « ASHOK » ŠMERDA à la guitare avec son maquillage façon HELLRAISER et son côté légèrement décalé.

Le milieu du set est réservé aux « old-shoolers » puisqu’il voit s’enchainer, pour mon plus grand plaisir d’ailleurs, « The Principle of Evil Made Flesh », « Cruelty Brought Thee Orchids » et « Dusk and Her Embrace » pour continuer sur le plus symphonique « Nymphetamine Fix ».

J’avoue que je n’ai pas bien vu mais il ne m’a pas semblé y avoir de slam ni de circle pit ou autres manifestations d’allégresse cependant la « salle » n’a pas désempli et les réactions ont été positives, ce qui est également le cas pour moi puisqu’après presque 3 décennies d’attente, j’aurais enfin pu les voir sur scène !

C’est donc sous les meilleurs auspices que se termine cette première journée.

Pour marque-pages : Permaliens.

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