Quand la musique sert l’humain.
Rencontre avec un guitariste investi !
Retour sur un groupe formé en 2019, qui a passé cinq mois à composer activement leur premier EP, à l’enregistrer et ce avant de se voir confinés !
Butterfly Effect c’est votre dernier EP, est-ce que le choix de ce titre a à voir avec le contexte actuel, c’est-à-dire l’impact de l’homme sur la planète ?
C’est une pure coïncidence, mais en effet, ça tombe très bien, c’est très actuel. La dimension écologique et l’impact de l’homme sur la planète, c’est vraiment quelque chose qui nous touche tous les cinq au sein de Despite The End. On s’est trouvé par hasard, par le biais de petits annonces, mais il s’avère qu’on a tous les mêmes fortes convictions politiques et écologiques.
Ce titre d’EP et la chanson « Butterfly Effect », ont été pensés par Vartan (chant). Ça fait partie de nos thématiques phares. Et ce bien au-delà de la situation relative au Covid.
Comment avez-vous travaillé sur l’artwork qui est très réussi ?
C’est Vartan qui est à initiative du projet et c ‘est lui qui avait en tête cette image de papillon au dessus d’un tas de détritus. Il y a une dimension très symétrique dans l’EP ainsi que dans l’artwork. Il y a cinq titres, une intro, une conclusion, le morceau éponyme au milieu, le numéro des titres. Mais aussi la symétrie des ailes du papillon. Tout ça a vraiment été pensé.
Justement, pour une jeune formation, tout fait très pro, comment tu l’expliques ? Est-ce que vous êtes accompagnés et conseillés par un manager par exemple ou est-ce que vous bénéficiez de l’expérience de Vartan qui travaille depuis longtemps avec My Ouai Production.
Alors oui, on ne s’en cache pas, c’est un vrai honneur pour nous. On est soutenus par l’association My Ouai dont Vartan fait parti. Il s’avère qu’il travaille aussi pour l’Institut du Courrier qui emploie des personnes en situation de handicap. Tout ça est donc orienté pour soutenir le handicap et principalement chez les enfants.
La sœur de Vartan est marié à Jean-Michel qui lui est à l’origine de l’association My Ouai. Et il nous donne, via cette association, des facilités que d’autres groupes n’ont pas. Il croit en nous, il nous connait, il nus a parlé individuellement et il voit l’état d’esprit dans lequel on est et le type de musique qu’on est capable de produire. Il nous soutient donc autant qu’il peut financièrement mais aussi par des conseils , du management. Il tient le rôle d’un producteur.
Vous êtes un groupe influencé par SOAD, ça se ressent à mon sens dans votre façon de composer. Je me demandais si le fait que votre chanteur soit lui aussi Arménien (à l’instar de Serj Tankian), et que vous ayez des thématiques qui mettent en lumière des problématiques écologiques et politiques, puisse avoir une corrélation.
C’est indéniable. La musique de SOAD nous touche tous les cinq. Mais on est également touchés par Slipknot. Après pour en revenir à SOAD, il faut savoir que c’est par le biais que de ce groupe que Vartan a commencé à écouter du metal. Ce qui n’est pas notre cas, on est tombés dans le metal plus jeune, vers 12/13 ans. Il a donc était fortement influencé de part la découverte du metal ainsi que son origine.
Il est certain que Vartan a été sensible à ce message qui est de dénoncer un système corrompu ainsi que l’impact que ça peut avoir sur la planète. Maintenant concernant le chant ou les intonations, il faut savoir que Serj et Vartan s’inspirent tous deux de chants traditionnels arméniens, ce qui donne donc cette intonation particulière. Ils ont donc en commun cette dimension traditionnelle arménienne.
Est-ce que tu peux revenir sur la création du projet ?
Vartan et Victor faisaient partis de la formation Too Late qui a splitté deux mois avant le création de Despite. Ça a donc été un rebondissement rapide. Vartan ne nous a pas auditionné musicalement, il nous a d’abord rencontrés afin de déterminer notre degré de motivation. Ça a été le processus de recrutement.
Le hasard fait bien les choses, on s’entend bien, on a une bonne synergie. Comme je le disais on a les mêmes convictions écologiques et politiques et travaillez ensemble c’est du pain béni !
Merci à toi pour cette interview !
Merci à tous de nous suivre et de nous soutenir.