JUST’N’FEST 2023

21 octobre 2023

Déjà la 4ème édition du JUST’N’FEST ! et comme toujours, une édition upgradée par rapport à la précédente. Cette année c’est carrément un « Off » qui s’est installé à l’extérieur de la SALLE RENE VALETTE et où se succèdent NYM RHOSILIR  feat. BALANCE TA GUITARE et les HOTBRAINS.

Les 2 groupes ont chauffé très efficacement l’ambiance avant même que le festival ne débute.

Comme l’an dernier, les mini-motos sont là, tout comme les exposants parmi lesquels on retrouve les micros artisanaux SP CUSTOM, les cordes de SKULL STRINGS, les guitares de PMC GUITARES, TWO NOTES AUDIO ENGINEERING, les photos d’AURELIEN MACE PHOTOGRAPHIE, le travail sur cuir de MIMEYA CREATIONS, les tattoos deRV3D, et j’en oublie forcément et m’en excuse…

Comme tous les ans l’équipe de L’ANTRE, L’EMISSION DU METAL est au rendez-vous (etva propager sa bonne humeur à travers les ondes),tout comme MR CANA PRODUCTION qui immortalisera visuellement l’événement.

Les food-trucks ne manquent pas à l’appel (notamment le 974 dont le chef, DAVID GROUDOUDOU, ne nous est pas inconnu), et un ovni : THE LAST CUP avec son side-car à boissons chaudes de qualité (à tester absolument !).

C’est devant une salle plus remplie que les autres années pour l’ouverture que le quatuor de stoner rock de la région aixoise, THE BUNDIES donne le coup d’envoi du festival. 

Avec un nom comme celui-ci il est juste impossible que ces gars aient la grosse tête. Car oui oui, THE BUNDIES fait bien référence à la famille de ce monument des années 90, j’ai nommé AL BUNDY (de la série « Loved And Married » ou « Mariés Deux Enfants » pour ceux qui n’auraient pas la réf).

Ce n’est pas pour autant que le professionnalisme du groupe n’est pas au rendez-vous.

Ils nous offrent une prestation très agréable et bon enfant avec au chant un bouc rose que nous connaissons dans un autre contexte puisqu’il s’agit de JEREMY (Monsieur SP CUSTOM) et dont nous ne soupçonnions pas les talents vocaux.

C’est de la bonne humeur, un bon son de gratte, une sympathique reprise pêchue de « Beds Are Burning»de MIDNIGHT OIL, un petit côté retro tellement agréable, un béret, des bretelles, un gilet, de la bonne musique, bref un pur moment rock’n roll qui capte directement le public. Le festival commence donc sous les meilleurs auspices.

HEADKEYZ prend la suite des opérations.

Ce groupe de rock alternatif montpellierain formé durant le deuxième confinement a déjà un album à son actif The Cage & The Crown : Chapter I.

Leur style est difficilement définissable, alternant de longs moments planants comme sur « Ctrl+Z » notamment, ou plus explosif avec « Run Run Run », voire avec une touche surf rock sur « Big Bad World ». Les solos de guitares sont travaillés.

Le groupe termine son set par l’un des morceaux de leur prochain album plutôt bien reçu par le public comme le reste du show d’ailleurs.

On bascule dans tout autre chose avec SANGHAM.

Ce groupe de metal mélodique progressif porte bien son nom.

En effet, d’origine indienne, il désigne le point de confluence entre plusieurs rivières.

Et c’est bien ce que l’on ressent à l’écoute de ce quatuor montpelliérain : un univers mêlant plusieurs ambiances, plusieurs influences que l’on retrouve dans la dualité du chant de Cyril et Christelle mais aussi dans la voix de Christelle elle-même qui alterne entre chant clair et saturé, le tout sur un rythme tantôt brutal tantôt planant.

Une partie du public semble parfois un peu hésitante devant la complexité de l’univers du groupe.

UNCOMFORTABLE KNOWLEDGE joue dans un tout autre registre.

Le jeune groupe, puisqu’il a été formé en 2022, est venu abattre son sludge hardcore nîmois sur le public du JUST’N’FEST.

Et c’est du très lourd dans tous les sens du terme, inspiré de NEUROSIS et MASTODON, ils ont choisi un chant clair, et alternent entre mélodies mélancoliques mais jamais désespérées et parties plus rapides.

Ils prennent du plaisir à jouer sur scène et ça se voit, plaisir incontestablement partagé par le public.

Un tout autre univers nous attend maintenant et surtout un déferlement d’énergie et de brutalité que ce soit sur scène ou dans la fosse avec les 5 varois de TH3ORY.

C’est dans une ambiance sombre et enfumée ne laissant apparaitre que les leds bleues qu’ils portent sur leurs tenues noires que le début du show se déroule, la suite dévoilera leurs lentilles blanches.

Avec un style à part, le cyber nu metal, ils allient nu metal, metalcore et electrocore et ça fonctionne très très bien !

Leur show est millimétré, ils tirent, via un canon à CO2, de la « fumée » sur le public qui en redemande.

Les membres du groupe descendent à plusieurs reprises dans la fosse pour la plus grande joie de tous. Le mariage du chant hip hop (dont je ne suis pas fan à la base) et du scream fonctionne extrêmement bien, les voix des 2 chanteurs se complètent.

Le set se termine par le bien nommé « Moshpit » sur lequel tout le monde jump.

C’est une franche réussite et une belle découverte pour moi en concert.

On continue dans l’énergie et la brutalité avec ceux qui ont traversé la France pour nous présenter leur metal moderne, les percutants lillois de STENGAH.

Habitués des festivals (le WACKEN en 2017 et le HELLFEST en 2022), ils vont achever le travail en mettant une bonne grosse claquasse à l’assemblée.

Que dire ?! C’est puissant, propre, efficace. Ils emmènent la fosse dans des circles pits infernaux. A voir ou à revoir dès que possible !

C’est au tour de la tête d’affiche de ce fest de faire maintenant son apparition : les très attendus BUKOWSKI.

Même si leur musique mêlant stoner, metal et hard rock, n’est pas la plus violente de la soirée, ils vont tout de même emporter l’adhésion du public de Saint-Just.

Ils nous entrainent dans un tourbillon de riff puissants et de dreadlocks de la part de KNÄKY, le guitariste, (ce qui oblige d’ailleurs un technicien à intervenir régulièrement sur scène pour vérifier ses branchements).

Leur set est composé de morceaux d’à peu près toutes les époques de leur carrière avec du récent comme le très entrainant « Crossroads » ou « Vox Populi », ou encore du plus ancien avec « Hazardous Creatures » ou encore l’excellent « Hardtimes » qui débute le set.

C’est par un hommage à son frère NIKO, décédé récemment, que MATHIEU DOTTEL annonce le titre « Brothers Forever », tout en faisant également un clin d’œil à celui qui a pris sa suite à la basse au sein du groupe, MAX MÜLLER, et qui semble avoir parfaitement trouvé sa place.

Le chanteur interagit également beaucoup avec l’assemblée entre chaque morceau et tente même de meubler pendant que KNÄKY se réaccorde avec une blague « d’un type qui rentre dans un bar » et dont nous ne connaitrons malheureusement très probablement jamais la fin.

Au final un très bon moment partagé par tous.

Ce sont les 6 cavaliers noirs de NZGL (prononcez Nazgûl)qui ont la mission de clôturer le festival.

Le groupe de black metal originaire de Paris s’est formé à l’initiative GAEL LIGER (LE SON C’EST DANS LES DOIGTS).

Seul à l’origine, il est, aujourd’hui, accompagné d’un autre guitariste, un bassiste, un batteur, un chanteur et une chanteuse. Ce dernier, cheveux courts, jeans, baskets ne correspond pas aux stéréotypes du chanteur de black metal et pourtant dès qu’il commence à growler le doute n’est plus permis, de même j’avoue qu’en voyant la chanteuse j’ai un peu craint le côté metal symphonique pour lequel je suis plutôt difficile.

Mais ne jamais se fier aux apparences !!!! Le growl puissant de cette dernière ne semble lui demander aucun effort.

Les deux voix s’associent à merveille à mon sens.

Pas de fioriture, le groupe va droit au but avec des guitares très sombres et un rythme effréné. Du bon black metal !

Comme d’habitude nous avons eu le plaisir de bénéficier d’une programmation variée et efficace pour le plaisir de tous si j’en crois les réactions des festivaliers, une ambiance digne de la grande famille du metal, et comme toujours une organisation qui ne laisse rien au hasard et des bénévoles disponibles et souriants.

Au fil des éditions, le JUST’N’FEST, bien loin de s’essouffler, montre une perpétuelle évolution.

Nous re-signons pour l’an prochain et souhaitons encore de belles années au JUST’N’FEST et à l’ASSO WE ROCK que nous remercions pour son accueil et son action pour la musique metal !

Pour marque-pages : Permaliens.

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