Le 16 octobre 2021 nous avons eu le plaisir de nous rendre une nouvelle fois à la salle René Valette du Village de Saint-Just en Hérault pour la deuxième édition tant attendue (confinement oblige…) du JUST’N’FEST.
Dès notre arrivée, un lancer de haches sur cibles (super idée pour patienter entre deux groupes d’ailleurs) et plusieurs food-trucks sont déjà installés.
En attendant que les hostilités ne commencent nous assistons à la Monsterclass LE SON C’EST DANS LES DOIGTS animée par les experts et passionnés de grattes GAEL LIGER et ROMAIN MORLOT. Une sympathique et instructive entrée en matière avant que la grand-messe ne commence.
Il est l’heure ! Et c’est tout de jeans vêtus que les 4 garçons de MURDER AT THE PONEY CLUB ont l’honneur, et néanmoins lourde tâche, de donner le ton de ce fest. Avec leur rock alternatif aux sonorités stoner, le groupe montpelliérain nous balance immédiatement son énergie communicative et déjantée avec une efficacité surprenante pour une ouverture. Ils vont même nous gratifier de leurs tout derniers singles. Même si le public n’en est pour l’instant qu’à l’échauffement, l’alchimie semble prendre. Prestation réussie pour ces 4 « poneys » avides de liberté.
Les groupes montpelliérains se suivent mais ne se ressemblent pas puisque c’est avec le « hard rock’n’roll » aux inspirations heavy old-school de HIGHWAY que la soirée se poursuit. Ils assurent le show, notamment grâce à la complicité sur scène de BENJAMIN FOLCH au chant et BEN CHAMBERT guitariste aux solos maîtrisés. Ils réveillent encore un peu plus l’auditoire qui commence à headbanguer et quoi de mieux, pour conquérir un public metal que des titres aux noms évocateurs comme « Have a Beer ! » et ou « Brotherhood ». Le groupe nous présente même son nouveau single « Action » qui remporte un franc succès.
Bref chapeaux les gars !
DISCONNECTED entre en scène et dès les premières notes on en prend tout simplement plein la tête. Leur prestation scénique fait ressortir une dimension percutante à leur album White Colossus.
Ce quintet qui qualifie son style demetal moderne sait manier, avec technicité, puissance et musique atmosphérique à l’image de son chanteur IVAN PAVLAK qui nous délecte avec toute une palette allant du chant clair au scream.
C’est avec un public chauffé à blanc et bondissant que la soirée continue.
On va crescendo et c’est maintenant au tour d’AKIAVEL de nous insuffler leur death ravageur. C’est sur les riffs puissants de CHRIS (guitare), la rythmique saccadée de BUTCH (batteur) et de leur JAY-sticulant bassiste aux notables variations de rythmes impressionnantes que la growleuse de charme AURÉ harpente la scène en déversant ses textes inspirés de psychologie et de serial killers. Ce n’est d’ailleurs pas un mais deux albums, V et Vae Victis, qu’ils sont venus défendre sur scène ce soir. Et ça fonctionne extrêmement bien, le public est conquis !
On continue dans la brutalité avec le thrash death de LOUDBLAST et c’est bien sûr STEPHANE BURIEZ, seul rescapé de la formation initiale, qui est aux commandes avec son ton rageur. Si le set commence par l’un de leur dernier titre « The Promethean Fire », on retrouve avec plaisir et en grande partie les bons vieux titres qui ont bercé notre enfance (enfin la mienne en tout cas) comme « Shaped Images of Disincarnate Spirit » ou « Turn The Scales ». Les fans de la première heure comme les novices se déchainent au son de ces pionniers du metal français.
Sans concession NOTHING FROM NO ONE déboule sur scène tel un bulldozer écrasant tout sur son passage. Il nous présente avec agressivité leur hardcore new school et ça ne pardonne pas !
Aucun morceau ne se joue sans circle pits, ardemment demandés au micro par STYX, la fosse se presse pour rattraper les slameurs. Bref c’est une tuerie qui achève cette soirée !
Une nouvelle fois organisée de mains de maitres par l’asso WE ROCK et leurs souriants bénévoles, le JUST’N’FEST nous a permis de découvrir ou redécouvrir des acteurs de la scène française rock et metal dans une ambiance détendue et bon enfant !
