MORCHEEBA
Le 20 mai 2022 à L’USINE à Istres
Report by Angel Of Death
Photos by Aurélien Macé Photographie
Pas vraiment habituée à voir autant de vêtements de couleur et aussi peu de tatouages, de têtes de mort et de chevelus avides de bière (ah les clichés !…) dans un public de concert, et même si j’avais pris le temps de réécouter les titres de MORCHEEBA avant de venir, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre au niveau ambiance. Je me doutais bien qu’il y avait relativement peu de chance que la chanteuse ne nous réclame un wall of death ou ne nous entraine dans un circle-pit de tous les diables… Malgré cela, je n’ai pas été déçue.
Le show débute à 21h et il n’y a pas de première partie. MORCHEEBA qui signifie littéralement « plus d’herbe » est un groupe britannique de trip-hop originaire de Londres. Ce soir c’est Skye EDWARDS au chant et Ross GODFREY à la guitare tous deux issus de la formation initiale qui se produisent sur scène accompagnés qu’un batteur, un claviériste et un bassiste.
Les musiciens se mettent place sur un sample totalement spatial puis c’est au tour de la chanteuse de s’avancer dans la pénombre, vêtue d’une combinaison noire à strass que l’on entrevoit sous un grand voile transparent noir et coiffée d’un chapeau, noir lui aussi, agrémenté d’une étoile argentée. Elle ne l’enlèvera que quelques secondes au cours de la soirée.
Le set de 16 morceaux (sans compter les rappels), tous plus planants les uns que les autres, débute avec « Cut My Heart Out » issu de leur tout dernier et dixième album Blackest Blue sorti en 2021 dont ils joueront également « Sounds Of Blue », « The Moon » et « Say it’s Over » lors du rappel.
La voix sensuelle et chaude de Skye résonne et c’est impressionnant tout comme les solos totalement trippants de Ross. Le show est millimétré et crée une ambiance zen dans la salle, le jeu de lumière est lui aussi très travaillé.
Cette rigueur n’empêche pourtant pas Skye de plaisanter avec le public en lui demandant son avis sur sa tenue qu’elle a d’ailleurs faite elle-même, et de se livrer à une démonstration de sauts avec ses chaussures à très hauts talons.
Les fans de la première heure sont aux anges avec des morceaux comme « Trigger Hippie », « Never An Easy Way » issus du tout premier album du groupe.
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C’est avec un « Voulez-vous chanter avec moi ce soir ? » que la chanteuse demande au public très réceptif de l’accompagner sur leur dernier single « Oh Oh Yeah ». Elle entame « Slow Down » par de grandes respirations et sous un décor de lasers rouges.
Des classiques entrainants comme « Let Me See » et « Rome Wasn’t Built In A Day » qui clôturent le show, sont eux-aussi repris en cœur.
C’est sous des applaudissements nourris que le claviériste, Dom Pipkin, revient seul sur scène et commence à jouer « Say It’s Over » avant que le reste du groupe ne le rejoigne. Même si tout le monde ne semble pas encore connaitre ce morceau, c’est avec enthousiasme que l’assemblée se laisse entrainer, flashs de téléphones allumés.
La soirée se termine sur l’entêtant « Blindfold » sur lequel on balance les bras de gauche à droite au rythme des « Na Na Na ».
Un très bon moment bien loin de mes habitudes !
