Un peu d’histoire avant de commencer la rédaction… Le Rockmetal Camp festival a vu le jour grâce à des fans qui ont créé l’association en 2011.
Ce festival a toujours eu vocation à être gratuit afin que la raison pécuniaire ne freine pas la venue des festivaliers. En 2012, première édition et de fil en aiguille, les années se succèdent et toujours plus de monde se présente à l’entrée. Il faut dire qu’un festival metal gratuit en France au bord d’un lac, ça ne court pas les villes et les campagnes.
Maintenant, nous y voilà. Nous sommes donc le 27 mai 2017 et au programme aujourd’hui (ordre de passage): Supremacy, Execution, Cipher, Blazing War Machine et Snovonne. Voilà donc tout ce petit monde pour le premier jour sous un soleil de plomb !
La dure tâche d’ouvrir une journée est donnée à Supremacy, trio thrash toulousain. Le groupe joue sa musique mélangée de riffs inspirés par Pantera et d’autres par Metallica. Les titres sont bons et s’enchainent comme il faut. Le peu de public déjà présent commence à s’agiter.
Après un peu plus de 45 minutes de jeu, ils cèdent leur place aux membres d’Execution. L’accueil du public est chaleureux. Le style du groupe est un death atmosphérique, grâce notamment au clavier très présent. Le dernier line up en date tient bien toute la largeur de la scène et prend plaisir à inviter le public à bouger. Les titres déroulent, ils en joueront 9. Quelques dissonances heavy et black et vous avez la recette pour faire monter la sauce avant l’arrive de Cipher.Il est presque 21h30 quand le deuxième groupe local arrive. Le public s’amasse un peu plus, tout le monde est sans doute arrivé maintenant. Cipher, c’est du death tout simplement. Et du death bien fait, à l’ancienne, avec du talent. Les titres du dernier album sont très bien accueillis et les anciens ne sont pas non plus en reste. Le peuple au pied de la scène s’échauffe, ça chahute, ça slam. Surtout qu’ensuite c’est Blazing War Machine…
Ce groupe que le public local avait pu voir pendant le festival de noël en décembre dernier revient en terres limousines. Le premier à prendre place est Franky Costanza. BWM est en effet une vraie machine de guerre ! Dès les premières notes, le savoir-faire à la batterie et les attitudes d’Irina la chanteuse font monter la pression. Le son est énorme, les morceaux se succèdent, une véritable communion se crée avec le public. J’ai l’impression que tout le monde est content que la frontwoman parle un peu en français, ça fait plaisir. De plus, c’était apparemment son anniversaire.
Un petit temps de répit pour se restaurer et nous terminons la soirée avec Snovonne.
Dans un style metal industriel gothique, ce groupe est emmené par une chanteuse au charme sympathique. Eux, c’est un mélange de pure élégance et de nuances sombres. Sur scène ce quatuor prend la pose et s’amuse à se grimer. Alors de Sno ondule son corps, le guitariste arbore un masque de clown. Le son se veut rock groovy, pop punk avec de l’electro. Une belle découverte pour ma part.
Le deuxième jour de concerts débute avec le vainqueur du tremplin (choix de l’association): Divine Side. Egaux à eux même, le son est groovy, heavy, prog. Pas de fausse note pour ces locaux qui prennent plaisir à jouer anciens et nouveaux morceaux.
Viendront ensuite les grands fous de Loaded Gun. Après un faux départ, problème de guitare, les titres rock vitaminés font vibrer le sol. Les fans sont là et tout le monde prend plaisir à voir évoluer le groupe. Quelques notes d’humour pour faire réagir l’assistance. Le chanteur ira même les réveiller par deux fois pour communier.
Le running order ayant déjà pris du retard, Heavylution débarque. Et quelle classe ! Un heavy de belle envolée qui sait ravir les plus grands fans du style. Les morceaux sont propres, solides et bien en place. Visiblement content d’être là après une bonne route, ils partiront se reposer après un « Children Of Hate » bien envoyé.
La tête d’affiche se prépare. Jinjer se pointe tout doucement et d’un coup, c’est un coup de tonnerre qui s’abat sur le festival. Une frontgirl qui a une « cochonnerie » de coffre et un son metalcore/mathcore énorme ! Les différentes compos ne laissent personne de marbre et les premiers slams se font voir.
Il est 22h quand les (très attendus) Gorgon entre en scène. Peintures de guerre et tenues de combat, les parisiens envoient leur death mélodique comme des chefs. Ça sent la séance de rattrapage par rapport à l’an dernier. Ô rage, ô désespoir….Une musique, un style efficace et sans concession jusqu’au bout.
Un souffle pagan va commencer à rugir au festival. Les titres s’enchainent. C’est très propre et sérieux. Les morceaux sont joués avec précision. Un peu d’interaction avec le public et s’en vont. Un plaisir de les revoir.
C’est maintenant fini pour l’ambiance dansante, place au black metal avec Möhrkvlth. Un cracheur de feu prend place pour l’animation. Une odeur d’encens se fait sentir et le show commence. Le chant en breton est suivi par des guitares puissantes et rapides. Ce son n’étant pas ma cam, je regarde tout de même et j’écoute. Le groupe respecte les standards, les guitares et la batterie sont speed, puissantes. Pendant que les musiciens jouent leurs propres parties, le chanteur semble habité et il profite de quelques breaks pour aller se ressourcer auprès de son autel.
Au bout d’une heure, c’est fini. Le festival va donc commencer à se vider un peu plus et tout le monde espère une édition 2018. Certains festivaliers restent sur place pour pouvoir discuter avec les membres des groupes.
Ma conclusion est simple en étant au courant du nombre de personnes présentes : 1579 sur les 2 jours alors que l’an dernier c’était 1084.
Le Rockmetal Camp est un festival qu’il faut soutenir et auquel il faut essayer d’être présent. Cette année était tout simplement parfaite puisque l’installation de la scène a changé de sens, du coup les artistes n’ont plus le soleil dans les yeux. Le beaux temps était là et ce fut assez marrant de voir les gars de Jinjer (par exemple) partir avec la serviette sur les épaules pour aller se détendre au lac de plaisance à 50m. Je n’ai rien à dire pour le son et les lumières, aucun défaut. Bref, si une édition 2018 a lieu, n’hésitez pas à faire les kilomètres.
By Stéphane ( www.mypicsmyworld.com – www.facebook.com/mypicsmyworld) en freelance (et avec plaisir) pour Roar Renegade !