Jamais deux sans trois… Life Of Agony confirme le célèbre adage en réformant le groupe pour la troisième fois en 2014 (avec toujours le même line-up, il est intéressant de le souligner).
Ce retour a été marqué par une série de concerts notamment en Europe durant l’été 2015 – j’ai eu l’occasion de les voir au Graspop Metal Meeting – mais personne ou presque n’attendait – et ne s’attendait – ce cinquième album et pourtant le voilà, trois ans après le come back de la formation New-Yorkaise.
Replaçons les choses dans leur contexte. “A Place Where There’s No More Pain” débarque 12 (!!!) ans après le précédent et dispensable opus “Broken Valley” pour nous délivrer dix titres d’un rock burné comme seuls les Américains en ont le secret, le successeur idéal à leur premier et culte disque “River Runs Red”.
On retrouve tout au long de l’album ce groove et cette patte 90’s si caractéristique distillés par la paire Joey Z (guitare) / Alan Robert (basse) et le jeu de batterie typiquement hardcore de Sal Abruscato. Mais ce n’est pas tout ! L’ombre de certains groupes comme Alice In Chains et dans une moindre mesure Stone Temple Pilots plane sur ce disque, que ce soit dans certaines mélodies ou bien dans les intonations vocales de Mina.
Le chant, parlons en… Le changement le plus notable ici réside dans la voix de Mina Caputo. Très inégal selon les albums, elle nous offre ici une performance incroyable, entre confidence et déchirement. Mina a mis le paquet pour donner le sourire aux fans de la première heure et pour émouvoir les autres. Écoutez “Walking Catastrophe” ou “Song For The Abused” pour vous faire une idée de son talent ! Et si vous n’êtes pas encore convaincu, lancez “Little Spots On You”.. Ce minimaliste titre piano / voix qui clôt le disque est d’une tristesse incroyable et vous rendra assurément accro.
Avec le parcours chaotique de Life Of Agony, chaque album sorti n’est pas dû au hasard. C’est le fruit d’une longue réflexion et on sent que ce “A Place Where There’s No More Pain” est plein d’envie, de sincérité et de fraîcheur. Avec un son très propre signé Matt Brown où chaque élément est parfaitement à sa place, Life Of Agony revient de manière triomphante complètement apaisé et bien dans son corps.
Voilà le Life Of Agony qu’on aime !