Label : Prime Collective – Date de sortie : 04/05/2018
Chro by Slaytanic – Note : 11/20
Membres :
- Andreas Fæster – Chant Clair
- Mikkel Rützou – Screams
- Dan Nielsen – Guitares
- Jeff Polsen – Guitares
- Patrick Larsen – Basse
- Daniel Jørgensen – Batterie
Titres :
- Lost Or Found
- Reverie
- The Light Below
- Shallow Waters
- Atlas
Between Oceans est un tout jeune groupe qui nous vient du Danemark et débarque avec un premier EP intitulé Oxymoron signé chez Prime Collective qui ont en leur sein des groupes comme Billy Boy In Poison et Sons Of Death Valley. Mais que proposent-ils ? Du metal… moderne.
Cinq titres pour vingt minutes, voilà ce qu’il faut au cinq gars venus du pays de la Petite Sirène pour proposer un ensemble certes cohérent et bien produit, mais tellement lisse et déjà entendu que ça n’a plus rien de moderne. Alors oui, pour le fan de Periphery ou de Betraying The Martyrs, ça risque de matcher tout de suite. Mais globalement, on ne s’aventure pas en territoire inconnu et on n’a pas à faire face à une révolution dans le genre, tout juste est-ce une sacrée resucée des groupes précédemment cités (et combien d’autres dans le même style qui se suivent, se ressemblent et disparaissent ?).
Musicalement, c’est simple : on connait. Des riffs qui vont tapiner sur les terres du mathcore, du metalcore et tout ces machins-core qui pullulent ces dernières années, une batterie qui donne bien et est plutôt inspirée et un double chant (hurlé et clair) qui ne fait que suivre un schéma déjà bien emprunté. Ceci étant, c’est le chant clair d’Andreas Fæster qui se paie la part du lion, autant par le temps de présence comme par le côté efficace (« The Right Below », « Shadow Waters »). Les breaks sont prévisibles, les refrains arrivent de telle façon qu’on croirait avoir déjà entendu ça (exception faite sur « Lost Or Found« : c’est quoi ce break ? Pourquoi ? Mais pourquoi tousse-t-il ?).
Non, vraiment, ça n’invente rien mais il y a tout de même du travail, notamment sur les mélodies et sur le chant clair, vrai point fort du groupe, car ce jeune maitrise son sujet et, bien que ce style ne soit pas fédérateur, il faut au moins lui reconnaitre sa justesse dans la performance. Mais ça reste trop basique, trop classique et sans prise de risque, sans parler d’ « Atlas », la chanson de lover par excellence, qui fait passer le chant hurlé de Mikkel Rützou pour superflu (comme très souvent dans cet EP) tant les compos ne sont pas taillées pour ça.
Ce premier de Between Oceans m’embête franchement. A commencer par le style qui sent franchement le réchauffé. Le chant hurlé n’apporte rien et pourrait se confondre avec n’importe quel autre groupe du genre. Mais, malgré cela, le chant clair et certaines parties des compositions s’avèrent plutôt payantes. A se demander si Between Oceans ne serait pas meilleur sans chant hurlé, ce qui assumerait aussi ce style plutôt lisse qui ressort d’ Oxymoron et le rendrait de facto plus honnête.