Download Festival France – Jour 2 – Deuxième partie

Download Festival France – Jour 2 Deuxième partie

Le 10/06/2017

Epica

Restons dans cet univers de metal féminin avec l’un des fers de lance du metal gothique, j’ai  nommé Epica. Mené par la sculpturale Simone Simons, le combo hollandais fait partie de ces groupes dont on sait à l’avance que tout va se dérouler à merveille. Le chant est impeccable, l’interprétation sans faille. On n’en attendait pas moins de la part des Hollandais. Sur ce, direction la Warbird pour profiter des trop rares Touché Amoré.

(Hyrkhnoss)

Touché Amoré

Venus présenter leur dernier opus « Stage Four « , Touché Amoré évolue dans une veine screamo /post hardcore où la violence contraste avec la mélancolie pour un résultat détonnant. Bien qu’il vienne tout droit de Los Angeles, le combo amène une musique tour à tour froide, haineuse parfois même douloureuse mais dans tous les cas sophistiquée. On y retrouve même du Joy Division et ça doit être une des raisons pour lesquelles ce groupe m’a conquis. Une belle découverte.

(Hyrkhnoss)

Paradise Lost

Attendu, le set de Paradise Lost l’est indéniablement. Car le groupe de Nick Holmes n’est pas là pour la jouer petit bras en venant cet immense backdrop blanc à l’image de « The Plague Within », blanc comme la tartine de Biafine dont sont recouverts chacun des membres du groupe (pour le corpse paint, ça n’a pas l’air d’être le top !). Mais soyons honnêtes, c’est bien dans les anciens titres que Paradise Lost prend toute son essence et envoie sa classe à la face et aux oreilles du public : quelle claque sur « One Second », « Hallowed Land » ou encore la superbe conclusion sur « Say Just Words ».

Scéniquement, ça ne bouge pas ou presque, Aaron Aedy  étant comme à son habitude le plus vif derrière son instrument alors que Mackintosh réfléchissait surement à la manière dont il allait dégommer son coiffeur vu la ruine que ça donne et le côté peu expressif du guitariste. Mais passé ça, Paradise Lost a su redonner ses lettres de noblesse à un genre dont il était et tente de redevenir l’un des fers de lance. Avec des prestations comme aujourd’hui, bien que ternie par un son parfois très inégal (une tare récurrente sur les Main Stages tout au long du festival), nulle doute que les Britanniques vont revenir reprendre les rênes.

(Slaytanic)

AqME

La nostalgie a encore de beaux jours devant elle. Ça fait maintenant plus de dix ans que je n’ai pas vu AqME  -l’époque du premier line-up-  et j’attendais ce moment comme au premier jour. Dès les premières notes de « Si n’existe pas »  on se surprend à chanter les paroles. C’est là où on se rend compte qu’on a pris un coup de vieux ! Venus fêter les quinze ans du premier album « Sombres Efforts », les Parisiens sont hyper heureux d’être là au regard de l’énergie déployée, notamment Vincent qui n’hésite pas à slammer et à se promener parmi la foule. Un concert énorme qui n’incite qu’à une chose : retourner les voir en novembre à la Maroquinerie.

(Hyrkhnoss)

Five Finger Death Punch

Pas de repos pour les braves, encore moins quand ce sont les gros bras de Five Finger Death Punch qui investissent la MainStage du Download pour sortir l’artillerie lourde. Les mecs ont beau essayer de créer l’illusion sur scène, les nombreux blancs entre chaque titre nous font bien remarquer qu’il se trame quelque chose de suspect (cf. le départ d’Ivan Moody). Les musiciens sont quand même des bêtes de scène et bien que l’alchimie ne soit plus là, des morceaux comme « Lift Me Up », « Under And Over It  » ou le superbe « Remember Everything  » mettent tout le monde d’accord.

(Hyrkhnoss)

Soilwork

Pendant que l’armada made in USA des 5FDP éclate le public de la Main Stage 1, Soilwork s’occupe bien de son public massé sous la tente de la Warbird. L’ombre et du bon son, deux bonnes raisons pour que la fosse soit allègrement remplie. Car Speed et consorts délivrent une prestation de choix avec une setlist à ne pas piquer des vers qui navigue  à travers la discographie plutôt conséquente des Suédois.

Et les titres font mouche que ce soit chez les anciens qui se bouffent  un « The Chainheart Machine » qui n’a pas pris une ride comme chez les plus jeunes qui se repaissent de « The Ride Majestic » ou « The Living Infinite ». Depuis 2002 et le premier concert que j’ai vu à l’Elysée Montmartre jusqu’à aujourd’hui, les sets de Soilwork restent toujours bons, carrés et comme à chaque fois depuis maintenant quelques années, la présence de l’excellent Sylvain Coudret paie par son jeu et sa précision. Merci et à la prochaine !

(Slaytanic)

Slayer

Le grand moment arrive à grands pas mais juste avant ça il reste un groupe à voir sur scène, et rien de moins que le poids lourd du thrash metal américain, Slayer. Ils ont commencé très fort avec l’enchaînement « Repentless » / « God Hates Us All » et n’ont pas relâché la pression jusqu’à la fin du set, délectant le public de morceaux bulldozer comme « Mandatory Suicide »,  « Dead Skin Mask » ou encore « Postmortem ».

Slayer nous prouve avec ce set qu’ils sont toujours les patrons et bien que leurs concerts aient souvent l’air de se ressembler, on ne peut pas s’empêcher d’y aller car c’est l’assurance d’une bonne grosse mandale. Et que dire du final « South Of Heaven » / « Raining Blood » / « Angel Of Death » sinon qu’il était parfait pour terminer le set ? Rien, tout est là !

(Hyrkhnoss)

Solstafir

Là, c’est pas possible. Deux scènes côte à côte pour deux sets diamétralement opposés vont se la donner en cette fin de journée. D’un côté, sur la Main Stage 2, Slayer balance une setlist monstrueuse et de l’autre sur la Spitfire Stage, c’est ode à la magie des sons avec les Islandais de Sólstafir. Mieux valait ne pas s’éloigner de la scène pour profiter du set à plein sans être pris par les riffs assassins ou les blasts des Américains. Et quoi de mieux que des rayons crépusculaires (comprenne qui pourra) pour éclairer cette scène de laquelle proviennent quelques notes légères d’une intro qui envoie tout le monde dans un voyage magique.

Car Aðalbjörn « Addi » Tryggvason & compagnie vont une nouvelle fois réussir un tour de force tout en douceur avec une setlist léchée, avec ces merveilles ensorcelantes issues de « Ótta » ou ces nouveautés issues de « Berdreyminn ». Le soleil couchant rajoute une vraie poésie dans le spectacle qu’il soit visuel ou sonore. On n’évite pas cependant la remarque du style « encore un nouveau batteur ? » mais ça ne dure pas. Le trio opère avec maestria, tantôt dans des sphères très aériennes et éloignées de l’instant, tantôt avec plus de vie notamment quand Addi se paiera le luxe d’aller dans le public avant de revenir sur scène… Il n’y a pas à dire : que ce soit en salle (combien de personnes parlent encore de ce concert parisien du Divan du Monde ?) comme en extérieur, les Islandais sont de cette race de groupes qui marque son temps et les esprits.

(Slaytanic)

System Of Down

Sans comparaison possible LA tête d’affiche la plus attendue et fédératrice de ce deuxième Download, System Of A Down a mis tout le monde d’accord. Autant le dire tout de suite. Une autoroute. Une machine. De « Soldier Side » à « Sugar » soit 1h30 de tubes repris en cœur aussi bien par le millénial que le quadra, dans un esprit de nostalgie et de convivialité purement intergénérationnel. Peut-être est-ce ce plateau généreusement garni qui nous fait passer l’éponge sur la quasi absence de communication ?

Car si l’on excepte un simple et sobre « this song is for you » de la part de ce beau gosse de Serj Tankian, en introduction de « Question ! », pas un mot. 30 morceaux enchaînés à vitesse grand V, peut-être même joués quelques bpm au-dessus, si l’on veut faire son pointilleux. Le tout rythmé par un light-show impeccable, et quelques images forcément lourdes de sens vis-à-vis de l’actualité. C’était grandiose, et si beau. Allez, maintenant l’album, et fissa.

(Otis Mon Scribe)

Caliban

Le vide, le néant… c’est pour ainsi dire ce que Caliban a trouvé devant eux alors que le groupe emmené par Andreas Dörner investissait la Warbird. À l’exception de deux petites rangées, la place était vide… System Of A Down jouant depuis près de quinze minutes n’aidant pas forcément à remplir la fosse, les Allemands ont certes montré une moue de déception (tout à fait compréhensible) mais ont tout de même fait le job en entamant sur « Memorial », titre qui a pour habitude de faire jumper assez aisément.

Mais à mesure que les titres défilent, la place se remplit tout de même et vient constater qu’il faut deux personnes pour remplacer un Denis Schmidt absent (un gratteux et un chanteur sont donc nécessaires). Bien que les deux derniers opus ne soient pas à la hauteur de ce que le groupe avait envoyé par le passé (je parle même pas de l’EP de reprises sorti il y a quelques années), il faut bien passer par la case promo du dernier notamment, pas forcément très convaincant sur scène et l’assistance se fera plus présente sur « Love Song » ou « Davy Jones ». Caliban n’a pas délivré le set de l’année mais ils auront au moins eu le mérite de ne pas lever le pied en se montrant tout de même très actifs scéniquement avec un Andy vraiment présent et un Marc Görtz toujours au diapason.

(Slaytanic)

Psykup

Après ce concert de System Of A Down qui aura comblé à peu près tout le monde, il convient de repasser par le camping avant de regagner nos pénates car se joue là-bas la prestation des Toulousains de Psykup. Venus jouer les morceaux de leur nouveau bébé « Ctrl + Alt + Fuck » sorti il y a trois mois, le groupe s’amuse comme jamais sur cette scène qui rassemble de plus en plus de monde. Que ce soit grâce à ses morceaux ô combien décalés ou aux interventions comiques des deux vocalistes, Psykup sait captiver son auditoire pour mieux lui faire pénétrer son univers loufoque. À revoir en salles et dans de meilleures dispositions physiques pour encore mieux les apprécier.

(Hyrkhnoss)

Reports:  Slaytanic, Hyrkhnoss, Otis Mon Scribe.

Pix: Slaytanic Pix.

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