Download Festival France – Jour 3 – Première partie

Download Festival France – Jour 3 – Première partie

Le 11/06/2017

TesseracT

Commencer cette troisième journée avec du metal progressif est un pari osé mais néanmoins superbement réussi. Tesseract réalise le tour de force de reproduire à la perfection leurs compositions alambiquées. Et que dire du chant cristallin et plein d’émotion de Daniel Tompkins sinon qu’il est absolument splendide. TesseracT passe ses trois albums en revue pour mieux régaler le public venus s’amasser sur la MainStage. La première grosse claque de la journée.

(Hyrkhnoss)

Astroid Boys

Deux rappeurs (enfin 2,5 avec le gars qui restait toujours bien au fond de la scène), un “DJ”, un batteur et un guitariste, voilà en substance Astroid Boys, un combo venu des Pays de Galles qui ouvre la Spitfire en ce dernier dimanche… et s’il fallait occulter l’intro de presque dix minutes bien chiante, une guitare inutile tellement elle était bidon, un flow à deux voix et demi pas intéressant pour deux sous, il reste… et bien en fait, il ne reste vraiment rien à dire de cette prestation qui n’est pas plus digne que celle d’un groupe de quartier durant la Fête de la Musique à la MJC locale… La purge du week-end.

(Slaytanic)

Leogun

LeoGun, ce trio vu en première partie d’Airbourne lors de la dernière venue des Aussies en nos contrées, a les honneurs de la Main Stage 1 en ce dimanche matin. Le blues rock des Britanniques se fait sa petite place sur la large scène sur laquelle le mouvement n’est pas le maître mot. Juste dans l’exécution, impeccable dans le chant, LeoGun réussit ce petit tour de force qu’est le fait d’imposer un style assez old-school (voire même carrément old-school) au mieux de la nouvelle scène.

(Slaytanic)

Red Sun Rising  

Red Sun Rising a déjà bien commencé quand j’arrive à la Warbird mais ça a matché direct. Inexplicablement, le style des Américains atteint sans mal et percute en douceur avec ce rock énergique bien amené par un très bon Mike Protich au chant. Bien que le style se montre assez aérien, l’énergie qui en ressort est vivifiante et le set est d’une fraîcheur salvatrice sous ce soleil de plomb. « The Otherside » s’avère particulièrement efficace en live et que dire de la réinterprétation de « Uninvited » d’Alanis Morrissette ? Une vraie beauté. L’une des belles révélations de ce festival, sans aucun doute.

(Slaytanic)

Rise Of The Northstar

Les plus Japonais des coreux français et c’est parti pour 45 minutes de gros bordel. La prestation est lourde, intense et furieuse. Les bosozokus savent comment gérer l’espace à l’image de Vithia  (chant) qui ne ménage pas ses efforts pour électriser le public. Et ça fonctionne très bien comme en témoigne le pit ultra vénère tout le long du set ou la foule assise durant “Demonstrating My Saiya Style”. Avec des titres aussi rageurs que “Again And Again”, “Welcame” et “Samurai Spirit” nos délinquants préférés ont mis le Download à genoux.

(Hyrkhnoss)

Suicide Silence

Avec l’album assez discutable qu’ils ont livré l’an dernier -pour rappel on passe du statut “roi du deathcore” à “je boxe dans la catégorie Slipknot/Deftones mais sans  conviction” – on est en droit de se demander si les bougres vont se faire lyncher ou non. Contre toute attente, les Californiens démarrent leur set par un monstrueux “You Only Live Once” des familles d’où semble émaner une envie de reconquérir le public. C’est ce qu’on appelle mettre la charrue avant les bœufs car juste derrière résonne les premières notes de “Doris”, le morceau par lequel tout a commencé avec ce chant clair difficile à supporter et qui a fait l’objet de tant de moqueries  (tapez teehee sur Google images et vous comprendrez).

Vous l’aurez compris, Suicide Silence propose un set qui oscille entre le deathcore de la grande époque  (“Unanswered”, “No Pity For A Cowboy” ou “Disengage” où le public devient fou) et le nouveau Suicide Silence (la ballade surprise “Conformity” ou “Run” qui passerait très bien sur un disque de Seether). Déroutant de prime abord mais les gars compensent par un excellent set.

(Hyrkhnoss)

Coheed And Cambria  

Revenir vers la Warbird en courant depuis la Main Stage 1 pour être sûr de ne pas rater  “Welcome Home” de Coheed And Cambria et arriver sur la fin du titre : check ! Car le groupe emmené par Claudio Sanchez a commencé son set sur ce morceau absolument imparable vieux de douze ans déjà. Mais bon, en fait, le IV sur la batterie aurait dû me faire tilter plus vite : car dès « Ten Speed (Of God’s Blood And Burial) « , ça devient évident : « Good Apollo, I’m Burning Star IV, Volume One : From Fear Through The Eyes Of Madness » va constituer l’intégralité du set, et bon sang quel set ! Une performance vocale qui laisse coi, une justesse technique de tous les côtés, Coheed And Cambria avait surement plus à faire sur la grande qu’un Suicide Silence en bout de course sur la Main Stage 1 (avis 100% personnel). Quelle branlée !

(Slaytanic)

Architects

Arrivée sur le site en plein cagnard, et ça ne risque pas de redescendre lorsque les rosbifs pas contents d’Architects prennent place sur la Main Stage 2. On va pas se mentir, ça faisait un sacré bout de temps que votre humble serviteur voulait se confronter à Sam Carter et ses potes. D’autant plus après ce petit bijoux qu’est “All Our Gods Have Abandoned Us”.

Et quelle branlée. Architects, c’est un peu la rencontre entre la technique et le son d’un Meshuggah, avec l’intensité et l’attitude metalcore d’un Parkway Drive. Preuve en fut faite avec ce déballage de torgnoles parmi lesquelles “Nihilist”, “Naysayer”, “Gravedigger” ou “A Match Made In Heaven”. En face, ça part au quart de tour, et le public de mettre un joli boxon. Une furie néanmoins investie d’une certaine émotion, Sam n’a pas manqué d’en placer une pour son guitariste Tom Searle, tragiquement décédé l’été dernier.

(Otis)

Lost Society

Ces jeunots finlandais de Lost Society m’étonneront toujours. Le soleil de plomb tabasse mais pas autant que le set du quatuor qui enquille « Braindead » et « Kill (Those Who Oppose Me) » en en mettant plein la vue et les esgourdes. Samy Elbanna est au taquet, harangue, saute, virevolte et recommence, Arttu Lesonen multiplie les poses, enchaine les plans avec une aisance déconcertante alors que Mirko Lehtinen envoie des headbangs sans retenue aucune.

Le thrash de ces gars fleure bon les grandes heures du passé, avant même qu’ils ne soient ne serait-ce qu’une idée dans la tête de leurs parents et pour autant, rien ne laisse transparaitre une telle différence d’époque. L’idée même que ça rappelle les riffs assassins de « Kill’em All » de Metallica n’est pas forcément une mauvaise impression, et personne ne boude son plaisir, sur scène comme dans le public. Une bière fraîche, le soleil, de l’énergie et du thrash, c’est la recette qui marche ! Kippis !

(Slaytanic)

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