Jérôme Bougaret (Chant, Guitare)
Avec Human Pantocrator vous n’en êtes pas à votre coup d’essais. Vous avez ainsi choisi le Tower Studio pour s’occuper du mastering. Comment s’est passée cette collaboration ?
Nous avons choisi le Tower Studio car nous connaissions Brett pour son travail dans Kalisia et notamment sur le très bon concept album « Cybion ». De plus sachant qu’il avait également travailler avec Septic Flesh, qui est une de nos influences, c’est tout naturellement que nous avons fait appel à lui. La collaboration s’est passée à merveille, Brett étant un grand professionnel, il fut à l’écoute de ce que souhaitait le groupe et fit preuve d’une grande patience à notre égard.
Qu’est-ce qui vous vous attire ou vous inspire dans le fait d’écrire en Anglais ?
Nous écrivons exclusivement en anglais pour le moment. Pour ma part le fait d’écrire en Anglais et non en Français permet paradoxalement de se dévoiler davantage derrière le masque d’une langue étrangère.
Depuis 2006 Entropia Invictus a beaucoup évolué et changé. Aujourd’hui c’est un homme et non plus une femme qui officie au chant et le style s’est orienté vers un death melo plus brutal. Est-ce que votre fan base vous a suivi et soutenu à travers ces différentes étapes ?
Une partie nous a effectivement suivi dans cette évolution progressive vers un style plus brutal. Mais nous avons pu également convaincre un autre publique de notre légitimité sur la scène metal extrême.
Le changement de nom, d’Entropia à Entropia Invictus, relatif à la sortie de ce troisième album, a-t-il été bien accueilli ?
Nous avons choisi d’accoler « Invictus » à notre nom d’origine pour à la fois marquer notre changement de style et garder une continuité, un lien avec nos premiers fans. Le nom a donc été plutôt bien accueilli. En pratique les gens, même ceux qui ne nous connaissaient pas avant, nous appellent « Entropia » parce que c’est plus court, donc pas de gros changement.
Votre dernier opus a été plébiscité par la presse. Qu’est-ce qui selon toi a, sur Human Pantocrator, participé à ce franc succès ?
Difficile d’expliquer ce qui a su séduire la critique. Ce qui revient souvent c’est l’équilibre entre la puissance des riffs, l’énergie rythmique et la théâtralité des arrangements symphoniques. Nous sommes très fiers de ces retours car ils sont comme une reconnaissance d’un travail dévoué et passionné.
Quel est pour vous l’occurrence entre le titre et le visuel de cet album ?
Là où se rencontrent le visuel et le titre de l’album c’est sur le mot « Pantocrator ». Le visuel est inspiré d’une représentation iconique du christ tout-puissant dans la religion orthodoxe appelée également « Christ Pantocrator ». Pour nous, l’homme est son propre dieu, c’est lui qui détient la force de création et de destruction nécessaire pour changer son univers, en cela l’homme est tout puissant. L’homme, et ce qui qui fait de nous des êtres humains, est donc au cœur des textes qui composent cet album, d’où l’utilisation du mot « Human ». L’homme est aussi à l’origine de toutes les religions, c’est pourquoi il y a de nombreux symboles religieux et mythologiques dans le visuel de l’album.
Depuis ce renouveau et la sortie d’Human Pantocrator, quelle est pour toi votre plus belle affiche ?
Sans hésitations la première partie de Fleshgod Apocalypse avec Blazing War Machine. Ce fut une rencontre exceptionnelle avec des musiciens talentueux qui sont également des personnes admirables.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?
D’enchainer les dates à travers la France et pourquoi pas hors de nos frontières afin d’aller à la conquête de nouveaux adeptes.