HELLFEST 2024 Jour 4

Dimanche 30 juin

On entame la dernière ligne droite du HELLFEST 2024 en ce dernier jour de juin qui a retrouvé le soleil et elle commence avec FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES.

Je n’ai pas encore eu l’occasion de voir sur scène cet habitué du HELLFEST mais il parait que ça vaut le coup d’œil (et d’oreille bien entendu).

FRANK CARTER et ses acolytes entrent en scène, il est habillé sobrement si ce n’est ses lunettes blanches façon POLNAREFF

Le show commence en douceur par l’un de leur dernier titre « Can I Take You Home ».

Calme, un peu trop même par rapport à ce que l’on m’a raconté des concerts du britannique.

Soudain, il enlève sa veste prend son pied de micro pour descendre… dans la fosse (oui oui) qui se masse respectueusement autour de lui pour entamer le non moins récent « Self Love » qu’il continue à chanter porté par le public au sens propre comme au figurée (et tout ça sans y avoir laissé ses lunettes).

A la fin du titre, c’est satisfait qu’il retourne aux barrières en demandant, que dis-je ?, en ordonnant « open-up the mosh-pit ! » puis annonce alors qu’il s’agit du mosh-pit uniquement féminin et que les « phallus » doivent en partir, pour enchainer sur le beaucoup plus remuant « Wild Flowers ».

Le titre suivant, « Kitty Sucker », se déroulent plus classiquement suivi de « Devil Inside Me » pour lequel le guitariste va voir le public de plus près en descendant juste devant la barrière pendant que FRANK enjoint à la foule de s’accroupir alors que les derniers slamers arrivent au niveau de la scène, puis c’est le saut de la libération j’adore ces moments, ça fait toujours son effet !

Avant d’entamer « The Drugs » et tel Moïse ouvrant les eaux, il ouvre maintenant le pit en 2 en descendant dedans lançant des « move ! » impatients et là comme tant d’autres avant lui, mais peut-être pas du même endroit, il demande le plus grand circle pit du HELLFEST et pour cela, il vise la console et c’est fou mais ça marche.

FRANK reste dans le pit pour chanter au milieu du public qui tourne autour de lui !

C’est ensuite le moment de calmer le jeu avec « Brambles ». 

Les autres morceaux s’enchainent jusqu’à « Man of The Hour » dédié aux autres groupes et rockstars présents, pour finir sur « I Hate You » alors que c’est plutôt une histoire d’amour qui s’est écrite entre le public et lui.

Même s’il parait parfois avoir un côté arrogant qu’on adore, les qualités de showman du rouquin écossais ne font aucun doute, à voir absolument sur scène !

Décidément c’est la journée des duos sur les Mainstages.

Après BAD SITUATION en ouverture de la 2 ce matin, la Mainstage 1 est maintenant occupée par les britanniques de ROYAL BLOOD.

Ayant eu de bons échos sur leurs concerts, je suis impatiente de voir comment le chanteur et bassiste MIKE KERR et le batteur BEN THATCHER vont occuper l’espace visuel et auditif.

Le fait que MIKE joue sur un ampli basse ET un ampli guitare est tout bonnement impressionnant et permet de créer un son hors du commun.

Et comme pour faire écho à leur homologue britannique qui les précède, BEN THATCHER va, en personne, organiser un wall of death au milieu du premier morceau alors que son coéquipier est en train de jouer sur scène.

La setlist est essentiellement composée par des titres de leur premier opus, au nom du groupe et sorti il y a une décennie maintenant.

Pas de jeu de scène ou de lumière extravagant ni grands gestes ou déplacements, mais le duo n’est pas perdu au milieu de cette grande scène, on les voit, ils sont bien présents.

Le show se déroule à merveille hormis des petits couacs au niveau du son au début sur « Out of the Black ». C’est technique et dynamique et ça plait au public.

Le clavier (percu) vient les rejoindre de temps à autre notamment sur « Trouble’s Coming ».

Ils communiquent aisément avec le public même si ce n’est pas forcément verbalement.

Le show se termine sur ce qu’on peut qualifier de tube, « Figure It Out ».

Un agréable moment !

Il est environ 18h20 lorsque le très attendu et souriant COREY TAYLOR apparaît sur scène avec un t-shirt rose à l’effigie de DAVID BOWIE.

Il attaque direct dans le vif avec « Post Traumatic Blues ».

Il va conquérir le public avec sa technique vocale, sa proximité et bien entendu ses musiciens.

Il témoigne sa reconnaissance envers son auditoire.

Il fait l’effort de parler en français très souvent au cours du set.

Celui-ci est composé de reprises de morceaux de ses autres formations STONE SOUR et SLIPKNOT (et ce, malgré le fait qu’on soit bien loin du look adopté dans ce dernier groupe).

Son titre « We Are the Rest » plutôt rock et repris par le public tout comme la chanson de BOB L’EPONGE d’ailleurs (oui oui vous êtes toujours au concert de COREY TAYLOR).

Et assez curieusement d’ailleurs, celle-ci marquera le passage à des morceaux plus empreints d’émotions comme « Snuff » ou « From Can to Can’t (morceau qu’il interprète en principe avec DAVE GROHL (mais pas ce soir…), RICK NIELSEN et SCOTT REEDER).

S’il a évoqué sa femme par des mots tels que « the love of my life », « my queen » à plusieurs reprises au cours du set, c’est le moment qu’il choisit pour lui dédier « Home » en la remerciant de l’avoir soutenu lors de ses problèmes de santé.

Ce morceau va déclencher des slows et des hugs dans le public. Tout ce love !!!!

C’est sur une note plus agressive que se termine le concert grâce à « Duality ».

C’est ensuite une autre énergie que l’on retrouve en mainstage 1 avec les QUEENS OF THE STONE AGE.

Je ne ressens pas de réelle interaction avec le public, les premiers morceaux se déroulent et ne connaissant pas le groupe sur scène j’ai du mal à dire si l’attitude un peu titubante et désarticulée de JOSH HOMME, le leader du groupe, est due à l’alcool ou fait partie du show.

A partir de « Burn the Witch » il fait participer le pit.

Et c’est justement en voulant être au plus près du public qu’il va y laisser en partie sa chemise sur « Straight Jacket Fitting » durant laquelle ils se balade devant la crash barrier tapotant au passage le visage d’un gars de la sécurité et retournant vers la scène, un slamer sous le bras, et ce toujours en chantant avec le public qui ne s’arrête pas.

En tout cas les fans du groupe venus en nombre ont semblé apprécier le set.

Pendant ce temps surValley, CROSSES a malheureusement dû écourter son set suite à un problème technique alors que tout se passe plutôt bien pour les américains de SUFFOCATION et leur brutal death sur Altar.

J’attends le concert des THE OFFSPRING avec quelque appréhension.

En effet, pour les avoir vu il y a fort fort longtemps, je sais qu’ils sont capables du « pire » comme du meilleur.

Bon, on va considérer qu’il y a prescription.

Le concert commence sous les meilleurs auspices avec « Come Out and Play » dont les premières notes font immédiatement vibrer l’assemblée.

Les vagues de slamers s’enchainent du début à la fin du set dans une ambiance bon enfant.

Les tubes comme « All I Want », « Bad Habit », « Gotta Get Away », « Why Don’t You Get A Job ? » défilent, entrecoupés du duo comique DEXTER HOLLANDNOODLES toujours aussi complices.

Le set est donc plutôt axé nostalgie avec des tubes qu’on adore issus essentiellement des albums Smash et Americana, mais aussi le titre « Make It All Right » qui reprend les sonorités qui ont fait leur succès et qui figurera sur leur prochain album Supercharged dont la sortie est prévue en octobre.

NOODLES reprend brièvement »Smoke on the Water » et « Iron Man »avant d’envoyer à sa façon le célèbre morceau classique composé par EDVARD GRIEG « In the Hall of the Mountain King » et « Blitzkrieg Bop » des RAMONES.

Sur « Hammerhead », DEXTER HOLLAND réclame un wall of death mais les metalheads sont beaucoup moins disciplinés qu’avec FRANCK CARTER.

Nous avons également droit à un petit solo du dernier arrivé dans le groupe, BRANDON PERTZBORN, batteur depuis 2023.

C’est avec des « fuck you ! » (rappelant un peu les « Hey Ho » de FREDDIE MERCURY) que NOODLES introduit « Pretty Fly (for a White Guy) » en faisant répéter le public après lui (et c’est qu’il a du souffle le bougre !)

Le show se termine par l’incontournable « Self Esteem ».

Bref on saute, on chante on a l’impression de retrouver de vieux potes d’adolescence !

Avant de retrouver la tête d’affiche de la soirée, allons voir en images ce qu’il se passe sous les tentes d’Altar et Temple qui accueillent respectivement I AM MORBID et DIMMU BORGIR.

C’est au tour de la tête d’affiche de clôturer la soirée et le festival et au cas où vous auriez manqué l’info, il s’agit des FOO FIGHTERS.

C’est un DAVE GROHL littéralement enragé qui entre en scène après ses comparses pour 2h de show en demandant au public s’il est prêt avant d’attaquer « All My Life ».

Visuellement on est dans la simplicité, le lightshow est néanmoins travaillé.

Derrière la batterie, on retrouve JOSH FREESE quia la lourde tâche de succéder à TAYLOR HAWKINS depuis 2023 et il assure très bien son rôle avec sa frappe puissante et technique.

La setlist se déroule à une allure impressionnante laissant cependant au chanteur le temps de faire de l’humour plutôt bien perçu par son auditoire.

« Breakout » comme d’autres titres phares remporte un franc succès, DAVE ironise d’ailleurs en disant le HELLFEST connait notre musique !

Car oui, là encore le groupe a choisi de miser sur des classiques comme « The Pretender », « Learn To Fly », « My Hero » ou « Monkey Wrench » et ça fonctionne.

Pour illustrer ses titres les plus récents, le groupe choisit les 10 minutes de « The Teacher » avec une guitare à double manche pour le frontman.

Le concert s’achève ensuite sous les acclamations et applaudissements du public avec le célèbre « Everlong ».

Certes j’apprécie les FOO FIGHTERS, je ne les classerais pas dans les musiques extrêmes, (leur participation a d’ailleurs fait l’objet des controverses), mais DAVE GROHL et son groupe déploient tellement de hargne et de cœur à l’ouvrage pour offrir une prestation à la hauteur de l’événement, qu’ils méritent tout à fait leur place.

Les concerts sont terminés et le public se rassemble maintenant pour assister au traditionnel feu d’artifice.

Eh oui le metalleu, cette brute épaisse nourrie à la bière et au sang des sacrifices qu’il pratique en hommage à Satan (bonjour les clichés !) a gardé une âme d’enfant : il aime les feux d’artifice.

Cependant après plusieurs minutes d’attente, le couperet tombe ! Pas de feu d’artifice cette année !

Étant donné les réactions immédiates irl et sur les réseaux, je pense que la prod a entendu le désarroi pyrotechnique des headbangers et qu’elle le prendra peut-être en compte pour les prochaines éditions.

Quoiqu’il en soit encore une belle édition pleine de nouveautés avec des têtes d’affiche qui ont assuré le show.

See you again in Hell !

Pour marque-pages : Permaliens.

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