LIVE REPORT – FESTIVAL ROCK A L’USINE

Du 26 au 30 avril 2022 à L’USINE à Istres

Photos by Aurélien Macé Photographie et Les Photos De Mr Crash

Report by Angel Of Death

Nous avons eu le plaisir d’assister au tout premier FESTIVAL ROCK A L’USINE qui s’est tenu comme son nom l’indique à L’USINE, salle de concert bien connue située à Istres, du 26 au 30 avril 2022.

Ces 5 soirées de folie organisées par les associations GROUDOUDOU EVENTS et SCENES & CINES ont réuni les aficionados de rock et plus exactement de metal en tout genre. Les festivaliers ont également pu profiter d’un marché métal regroupant expos de photos de concerts comptant celles d’AURELIEN MACE PHOTOGRAPHIE et FLORENT MR CRASH B (de la Team ROAR !) et celles de CHRIS ALARCON (L’ESPRIT METAL) ainsi qu’un stand de merch de la boutique SABRETOOTH de Marseille, des dessinateurs de BD (THOMAS HEALSTONE et RICH), un barbier (THONY’S BARBER SHOP), plusieurs tatoueurs et des food trucks (dont celui du 974 dont je vous conseille particulièrement les bonbons piments…).

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Groupe de metal alternatif de la région, qui a l’honneur d’ouvrir le bal avec l’énergie et le professionnalisme qui les caractérisent. Même si ce n’est pas la soirée qui connait la plus grande affluence, le public est chaleureux et réceptif.

La voix claire d’Alex, les 14 cordes au total de Géo et Michel ainsi que la technique d’Olivier à la basse et la frappe de Fabien nous transportent dans leurs premiers albums avec des titres comme « Miracle Lover », « Haters » ou « Ego ».

Nous (re)-découvrons leur reprise de « Wonderful Life » et ils nous offrent surtout un avant-goût de leur dernier album qui sortira en septembre qui sera semble-t-il savoureux.

Le combo marseillais qui revendique des influences comme KYUSS, FU MANCHU ou QUEENS OF THE STONE AGE enchainent tout d’abord des titres aux sonorités plutôt stoner rock, pour ensuite envoyer des morceaux plus agressifs aux accents plus punks dans la deuxième partie du set. Les «protégés» de PAGE HAMILTON, leader du groupe HELMET, qui a produit leur dernier album notamment, auraient maintenant dû laisser place à ces derniers mais ces derniers ayant annulé leurs dates européennes, c’est maintenant une formation originaire du sud-ouest qui fait son entrée : PSYKUP.

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C’est sous l’œil bienveillant de leur animal totem, l’autruche que le show débute.

Ces habitués des festivals nous présentent, non sans humour et toujours de manière complètement décalée, leurs titres aux multiples mélanges de styles et aux inspirations allant de PRIMUS à STRAPPING YOUNG LAD en passant par PANTERA ou ALICE IN CHAINS le tout en alliant voix claire et chant saturé. D’ailleurs, c’est l’occasion pour nous de faire connaissance avec la technique vocale du nouveau chanteur MATTHIEU ROMARIN qui a intégré le groupe en 2021.

Le public a l’air enchanté par la prestation et rentre chez lui non sans un petit air de Calypso en tête grâce (à cause…) de l’un des petits délires des membres du groupe.

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La soirée de mercredi est sans doute la plus capillotractée de ce festival. En effet, le public punk est venu en nombre et quoi de plus normal étant donné la tête d’affiche du jour et par la même occasion de la WARM-UP HELLFEST, à savoir TAGADA JONES.

Animations et concours rythment la soirée avec à la clé des pass HELLFEST à gagner ! C’est d’ailleurs un certain Max (qui ne nous est pas tout à fait inconnu) qui remporte le concours de Air Guitar ce soir !

Mais revenons-en au concert.

C’est le groupe marseillais qui a la lourde tâche d’assurer la première partie du show avant la WARM-UP HELLFEST.

Le quatuor déverse sur le public un hardcore énergique et demande le premier (certes un peu timide) wall of death du festival.

L’alchimie semble prendre.

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C’est leur tour de monter sur scène et, je l’avoue, bien que mon style musical de prédilection soit le thrash je ne les avais jamais écoutés jusqu’à ce jour… et là j’ai pris une grosse claque !

Le show est juste ÉNORME !!!! Ce groupe a une présence scénique et une complicité avec le public qui sont juste hallucinantes ! Outre les titres de leur nouvel album Full HD comme « World Needs Mosh » (dans lequel la fan de SLAYER que je suis reconnait un cri à la TOM ARAYA) et plus anciens comme, « Get Out of My Head » durant lequel chanteur Juli Bazooka fait s’accroupir le public puis le fait jumper.

Tout à coup, les membres du groupe changent d’instruments et à ma grande surprise les premières notes du « Hit The Lights » de METALLICA retentissent puis c’est au tour de « Walk » de PANTERA pour finir par une chanson en français, « Antisocial » de TRUST.

Bref pour moi l’un des coups de cœur du festival !

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Entre en scène et le chanteur Niko nous promet une « Putain de bonne soirée ! ».

Si leur prestation est essentiellement composée de titres récents comme « A Feu Et A Sang » ou « Vendredi 13 » (écrit en hommage aux victimes des attentats du Bataclan) « Nation To Nation » et le classique « Mort Aux Cons » remportent l’adhésion totale du public qui entonne les « LA, LA, LA » comme un hymne au rythme des slams du public.

En résumé, c’est effectivement « une putain de bonne soirée » !

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Jeudi, L’USINE accueille 4 groupes sur scène et donne probablement lieu à l’une des soirées comptant le plus d’affluence.

Ce groupe de metal moderne combinant différents styles, n’a pas de bassiste mais présente, en revanche, d’une chanteuse, ISABEL, extrêmement dynamique.

Celle-ci réclame, ambitieusement un wall of death dès le deuxième morceau et en interprète un autre en se baladant dans un public toujours bon enfant qui semble plutôt satisfait de la prestation.

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  • Le deuxième groupe, APRIL ART, lui aussi animé par une front-woman à savoir LISA-MARIE WATZ, annonce direct la couleur, et ce sera le rouge.

Avec une bonne humeur et une énergie communicatives, le combo allemand réchauffe un peu plus la salle grâce à son rock alternatif.

L’assemblée reste encore relativement sur la réserve même si le show semble être très apprécié.

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  • On passe à une toute autre ambiance avec les finlandais d’ENSIFERUM.

On revient cette fois-ci à un code couleur vestimentaire plus habituel dans le metal puisque les membres du groupe font leur entrée vêtus de noir et maquillés comme à leur habitude.

Le public réagit immédiatement au son de « …Rum, Women, Victory », titre issu de leur dernier album Thalassic sorti en 2020 et dont le set comporte plusieurs morceaux.

Ce groupe de folk metal finlandais nous offre un mix très appréciable de chant guttural et de voix claire.

C’est après quelques boutades (en français s’il vous plait) à l’attention du guitariste MARKUS TOIVONEN, que le charismatique bassiste SAMI HINKKA lance, pour la plus grande joie du public, « Treacherous Gods » l’un des morceaux de leur premier album.

Le chanteur, PETRI LINDROOS entonne « In My Sword I Trust » l’épée au poing sous les acclamations de l’assemblée.

Encore une belle découverte pour moi qui n’avait jamais eu l’occasion d’assister à l’un de leur concert (et ce même si je suis un peu déçue de n’avoir pas pu y entendre en live leur reprise de « Bamboleo » des GIPSY KINGS.

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Lorsque MIKAEL STANNE entre en scène, et comme le nom du groupe ne l’indique pas, il est tout simplement solaire. Très souriant et détendu, le chanteur serre les mains de la plupart des personnes des premiers rangs.

Comme leurs prédécesseurs, le show débute par un titre issu de leur dernier album, Moment sorti en 2020, à savoir « Phantom Days » qui conquit d’ores et déjà le public. Trois autres titres de cet album feront également mouche à savoir « Transient », « The Dark Unbroken » et « Identical To None ».

Les classiques comme « Monochromatic Stains » et « Therein » sont bien entendus très appréciés.

Le spectacle est bien rôdé, la technique est parfaite les morceaux se jouent sur fond de vidéos montrant l’iconographie du groupe.

Exceptionnellement, JOEY CONCEPCION remplace CHRISTOPHER AMOTT, absent pour cause d’heureux événement.

A mi-parcours et avec émotion, MIKAEL STANNE lance le titre « Punish My Heaven » en hommage à leur ancien guitariste, FREDRIK JOHANSSON, décédé récemment.

Il ne faut pas longtemps pour que les circle-pits s’enchainent à nouveau, notamment et très logiquement sur l’excellent « Encircled ».

Les Suédois sont en parfaite communion avec le public tout au long du set et dans un souci de proximité avec les fans, MIKAEL STANNE descend dans la fosse, notamment sur « State Of Trust » à quelques minutes de la fin du concert. Une totale réussite pour ces maîtres du death metal mélodique !

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La soirée de vendredi est composée à 100% de groupes français.

  • Ce sont les surprenants membres du groupe MNNQNS (n’essayez pas de le prononcer, il s’agit de la contraction du mot « mannequins ») qui assurent la première partie du concert.

Le quatuor rouannais au look so 70’s occupe la scène dans une ambiance enfumée. Leur musique est également teintée de 70’s et de sonorités post-punk tout en ayant une approche contemporaine du rock. C’est à quelques jours à peine de la sortie de leur deuxième album The Second Principle que le groupe joue pour la première fois à L’USINE.

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  • On change totalement de registre avec le deuxième groupe, TEN56.

Mêlant metalcore et death metal, le moins que l’on puisse dire c’est que ça envoie du gros son !

Il s’agit d’une formation très récente puisque leur premier single est sorti il y a un an à peine.

Composée de musiciens qui n’en sont pas à leur coup d’essai, elle regroupe les 4 français Quentin Godet (KADINJA) et Luka Garotin (EARTH TRIP) à la guitare, Nicolas Delestrade (NOVELISTS FR, MY HIDDEN SIN) à la basse et Arnaud Verrier (UNEVEN STRUCTURE, ZUUL FX) à la batterie, le tout orchestré par un « putain de rosbif ! » comme il se qualifie lui-même sur scène dans un français quasi parfait : AARON MATTS (ex-chanteur de BETRAYING THE MARTYRS).

Celui-ci va d’ailleurs assurer le spectacle comme à son habitude, occupant toute la scène et plaisantant avec le public.

Ils jouent tous leurs titres ainsi que « Yenta », leur dernier single.

Pour résumer ça déchire et on attend avec impatience leurs prochains skuds !

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La plupart des gens sont venus pour eux ce soir.

  • C’est au tour de LANDMVRKS d’entrer sur une scène qui comporte uniquement un néon en forme de V rappelant celui qui se trouve dans le nom du groupe.

Dès les premières notes de « Lost In A Wave » titre éponyme de leur dernier album, la salle est en fusion totale.

Ne connaissant le groupe que de nom, je pensais voir un énième groupe de metalcore sautillant et à la rythmique répétitive, or, pour mon plus grand bonheur je me trompais.

En effet, il s’agit d’un véritable déferlement d’énergie qui nous arrive en pleine face.

Le tout est porté avec technicité ! Le dynamisme de FLORENT SALFATI, charismatique front-man, est plus que communicatif !

Le combo marseillais enchaine les morceaux connus de tous, tels que, par exemple, « Blistering » issu de leur album Fantasy sorti en 2018, « Winter »au début duquel le chant clair impeccable de Florent s’élève pour changer de style avec pour seul transition : « Istres retourne-moi cette salle ! ».

On continue avec « Death » l’un des derniers morceaux du groupe en featuring avec DREW YORK.

Le mode d’emploi est simple : crier « Death ! » au signal du groupe et ça fonctionne à merveille.

Le groupe enchaine avec « Visage » qui commence par un rap à la lumière des briquets et téléphones pour continuer par des jumps agressifs.

Puis c’est au tour de « Say No Word » au cours duquel Fabien demande un circle pit même si le public ne s’est pas fait attendre pour cela depuis le début du set.

Le morceau se poursuit par une véritable démonstration d’élocution de la part du chanteur et AARON MATTS remonte quelques minutes sur scène pour l’accompagner.

« Tired Of It All » et « Cars » sont repris en cœur par le public qui en redemande.

Après « Self Made Black Hole » en rappel, c’est « Fantasy » qui clôture le concert en apothéose.

Une très agréable surprise pour moi !

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La dernière soirée du festival n’est pas la moindre puisqu’elle accueille nul autre que PHIL CAMPBELL, membre du mythique groupe MOTORHEAD (mais est-il encore nécessaire de le présenter ?) et cela a déplacé du monde.

  • Mais tout d’abord, se sont les sympathiques biterrois de FABULOUS SHEEP qui jouent avec sincérité et énergie dans un style que l’on pourrait qualifier de punk rock à la française avec tout de même un côté THE CLASH ou THE LIBERTINES.

Le chant se déplace entre les différents membres du groupe puisque pour eux chacun chante ce qu’il compose.

Au clavier (et au saxo) GABRIEL DUCELLIER (et ses bretelles) est mis en avant et headbang du début à la fin du show.

Les guitares de TIMOTHEE SOULAIROL et PIERO BERINI sont également bien présentes.

Les titres de leur dernier album « We Keep On Dancing » et « Future Is Unwritten » notamment sont bien reçus par le public qui n’en est pour l’instant qu’à l’échauffement.

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  • Vient ensuite, le tour de 7WEEKS de monter sur scène.

L’ambiance est totalement différente ne serait-ce que visuellement puisqu’ils apparaissent dans une atmosphère plutôt sombre mais néanmoins colorée.

Ce quatuor originaire de Limoges nous entraine dans son univers de heavy rock souvent qualifié de racé et aux accents lancinants et envoutants.

La salle semble d’ailleurs exulter et est bientôt prête à accueillir la suite du show !

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  • C’est le moment tant attendu de la soirée, voire de la semaine pour certains, PHIL CAMPBELL entre en scène seul. L’ancien guitariste de MOTORHEAD nous gratifie d’un solo d’une minute trente durant lequel le temps semble s’être arrêté, le silence s’installe au cœur du public composé de jeunes comme de moins jeunes…

Le reste du groupe, ou de la famille devrais-je dire, le rejoint. Ce sont, en effet, ses 3 fils TODD à la guitare, DANE à la batterie et TYLA à la basse qui sont là, accompagnés de JOEL PETERS, nouveau chanteur recruté à la fin 2021 pour remplacer NEIL STARR. PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS est au complet.

Occupant à lui seul toute la partie gauche de la scène, PHIL CAMPBELL ne se déplacera que très peu durant le show.

Le groupe entame son set par 2 titres de son dernier album dont le public scande immédiatement les refrains, à savoir « We’re The Bastards » et « Bite My Tongue ».

Le set est parsemé de morceaux de MOTORHEAD écrits pas PHIL CAMPBELL que l’assemblée reprend en cœur comme « Iron Fist », « Born To Raise Hell » durant lequel JOEL PETERS organise une battle de chant entre les 2 parties de la salle et « Nothing Up My Sleeve ». C’est après avoir un peu calmé le jeu avec leur morceau « Dark Days » qu’ils lancent l’incontournable « Ace Of Spades ».

Ils reprennent même « Silver Machine » de HAWKWIND, groupe dans lequel LEMMY avait d’ailleurs officié en tant que bassiste dans les années 70.

Hormis « Big Mouth », l’un des premiers morceaux de PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS, leur show est essentiellement composé de titres de leur album The Age of Absurdity comme l’entrainant « High Rule », « Get On Your Knees », pour terminer avec l’excellent « Ringleader ». Et le tout sans nuire à la cohérence du set !

Le chanteur lance alors un « Good Night ! ». Cependant, le public qui a été présent et réceptif pendant tout le show ne l’entend pas de cette oreille et c’est sous les « ENCORE ! » que le quintet revient avec quatre autres titres de MOTORHEAD, à savoir « Bomber », « Damage Case », « Going To Brazil », ou encore « Killed By Death » qui ont achevé de contenter l’assemblée en folie.

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En résumé, cette première édition du FESTIVAL ROCK A L’USINE a été pour nous une semaine chargée en émotions et en belles découvertes humaines et artistiques.

Nous tenons à remercier encore une fois toutes les personnes qui ont rendu cela possible avec une mention spéciale à toute l’équipe de L’USINE, un grand merci pour leur disponibilité, leur gentillesse et leur professionnalisme.

Nous attendons avec impatience la prochaine édition !!!!!

Pour marque-pages : Permaliens.

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