Dimanche 6 Aout
Notre Arnal international a jeté toutes ses forces dans la bataille du dimanche au Sylak. On vous laisse profiter en images !
- Buy Jupiter (11h35 -12h05)
Comme pour la veille, la journée du dimanche commence à fond, avec le metal bien burné des locaux de Buy Jupiter. Locaux/Loco même, car ça jumpe dans tous les sens, le chanteur ira même prendre un peu de hauteur en grimpant sur les structures, avant d’aller pousser la chansonnette directement dans la fosse avec les premiers rangs. Aaaaahh ! Samedi c’était bien, mais aujourd’hui ça va être encore mieux!
- Goatfather (12h35 -13h05)
Le moment sludge/stoner de la journée. Prestation sympa et assez énergique (pour du stoner), mais pas transcendante non plus. Décidément le stoner en festival est assez délicat à caser !
- Svart Crown (13h35 -14h05)
Là, on commence à taper dans le lourd. Svart Crown, dont la solide réputation ne fait que se renforcer au fil du temps est dans la place, et après une préparation méticuleuse (notamment au niveau de la batterie du mercenaire surdoué Kevin Paradis) ouvre le feu. C’est carré, comme on dit. Le son, encore une fois au top, sublime les compos organiques issues du dernier album Abbreaction.
- Regarde Les Hommes Tomber (14h35 -15h15)
Grosse attente devant la scène du Sylak pour un groupe très attendu. L’intro « L’exil » envahit l’atmosphère déjà poussiéreuse, les musiciens se mettent en place, et c’est parti pour 40 minutes de rituel. Thomas est accroché à son pied de micro tel un épouvantail balloté par le vent, les autres musiciens, quasi immobiles, sont concentrés à 100% sur leurs instruments et laissent au frontman tout l’espace nécessaire pour que la magie opère. Car on parle bien de quelque chose de mystique quand on assiste à un concert de RLHT. Même si l’horaire ne s’y prête guère.
- Aborted (15h45 -16h25)
- Dog Eat Dog (16h55 -17h35)
- Trollfest (18h05 -18h50)
Attention, voici venir le WTF du jour! Les hurluberlus de Trollfest auront foutu un beau bordel sur la scène du Sylak. C’est bien simple, entre l’entrée en piste des 6 musiciens à la queue-leu-leu, l’accoutrement totalement improbable et la reprise de Britney Spears, Il y a tellement de bordel partout que l’on a du mal à tout comprendre. Pas grave ! L’ambiance est tellement festive et entraînante que l’on plonge tête baissée dans le délire des Suédois. Un sacré bon moment !
- Crowbar (19h20 -20h10)
Déjà au rendez-vous lors de l’édition 2015, Crowbar ont répondu présent en un temps record afin de palier à la défection de Walls of Jericho quelques jours avant. Aidés par un son magistral (ont-ils besoin de ça pour bien jouer?), les 4 lourdauds de la Nouvelle Orléans sont emmenés par le toujours aussi joyeux Kirk Windstein (qui m’aura balancé au carré VIP le plus beau vent de toute ma vie quand j’ai voulu venir lui parler). Bon, à part cette petite remarque pleine de rancœur, il n’y a rien à redire sur la qualité de ce concert, exécuté sans fioriture, mais avec une intensité rare.
- Brujeria (20h40 -21h40)
Des Narco-trafficants mexicains à Saint Maurice de Gourdans ! Voilà qui aurait pû faire les gros titres de la presse locale à l’annonce de la venue de Brujeria au Sylak. La présence de ce groupe culte à l’affiche de cette année est un petit évènement en soi, la déception n’en sera que plus grande. Tout commence pourtant bien, avec une belle poignée de classiques que sont « Brujerizmo », « Colas De Rata » et « La Migra ». Le son est très bon, et même si certains membres connus du groupe sont absents (Shane Embury à la guitare et Jeff Walker à la basse), le redoutable Nick Barker à la batterie (Cradle of Filth, Dimmu Borgir, Lock-up, etc…) fait des merveilles.
Les deux frontmen que sont Juan Brujo et Fantasma font également le show, peut-être trop, c’est là que le bât blesse. Trop de chorégraphies, des vocaux pas assez appliqués, notamment de la part de Juan Brujo, des apparitions théatrales de Pititis qui ne servent à rien (si elle est sur scène, pourquoi alors ne pas interpréter « Pititis Te Invoco? »), ça fait beaucoup pour un groupe censé faire peur. Alors bien sûr, musicalement, tout tient la route, mais on a plus l’impression d’assister à un numéro de cirque qu’à un concert de dangereux narco-trafficants mexicains. Concert en demi-teinte donc
- Abbath (22h10 -23h10)
On a presque gagné au change de voir 50% de Morbid Angel annuler sa tournée européenne estivale pour cause de passeports non renouvelés (mouais, dans le genre excuse bidon ça se pose là quand même, on ne va pas me faire croire que ces gens-là se rendent compte un mois avant de partir en Europe que leur passeport est périmé !) et être ainsi remplacé par Abbath, dont la côte de popularité ne cesse de grimper. Il faut dire que les facéties du bonhomme (dont la fameuse gamelle filmée pendant le Metaldays quelques jours avant) le rendent de plus en plus sympathique, au-delà de la sphère des amateurs de musique extrême.
C’est donc une horde de fans et de curieux qui se rue devant la scène du Sylak pour ne rien rater de ce concert très attendu. Après une entrée en scène réussie (avec crachat de flamme, et douche au liquide inflammable pour les photographes dans la fosse), c’est « To War ! » qui donne le ton, enchainé à vitesse grand V avec « Winterbane » et « Ashes Of The Damned« . Trois Hits qui mettront les points sur les I : même si Abbath n’est pas un monstre de technicité, les musiciens qui accompagnent le Norvégien relèvent le niveau et font sonner l’ensemble de fort belle manière. Les curieux de passage seront également rassurés car non, nous ne sommes plus à l’époque de Battles In The North, et ce que propose Abbath aujourd’hui lorgne bien plus du côté du Thrash Metal que de celui du True Black. Pourtant, les classiques d’Immortal seront également sur la setlist avec notamment « One By One« , « All Shall Fall« ou encore « Tyrants« .
Le son est bon, à l’exception de la grosse caisse bien trop forte et qui a tendance à « pomper » pendant les passages à la double; ça va deux minutes mais ça devient très fatiguant à la longue !
On ne comptera pas le nombre de conneries que sort Abbath entre chaque morceaux, ni le nombre de postures ridicules qu’il prend dès que l’occasion se présente. Abbath est un showman à part entière, au ridicule à mon sens totalement assumé, mais qui sait tenir une scène comme personne d’autre. Au final, Abbath semblera avoir remporté l’adhésion du public grâce à ce concert efficace de bout en bout !
- Carcass (23h40 -00h40)
Et voilà, les meilleures choses ont une fin me dis-je, quand l’intro « 1985 » retentit via la sono. Le dernier concert de cette édition typée « extrême » du Sylak, sera joué par une formation culte de ce style dont le nom seul fait frémir, Carcass !
Voilà une fort belle manière de clôturer la journée, tant le show qui sera joué ce soir sera classe de bout en bout. Des lights fantastiques, un son à tomber par terre, et des musiciens impliqués, dont notamment Jeff Walker – jamais avare en bon mots – et qui semble heureux d’être là. Presque toute la carrière du combo culte de Liverpool sera représentée ce soir, impossible de compter le nombre de hits, mais tout y passe (quel plaisir de réentendre un pur vieux morceau grind de la trempe de « Reek Of Putrefaction ! »), ce sont bien évidemment les morceaux tirés de Surgical Steele qui ont la part belle ce soir.
Un concert parfait de bout en bout, qui conclue de fort belle manière cette 7eme édition du Sylak, clairement orientée extrême cette année (ça nous change du hardcore hein) et qui aura de ce fait été un peu plus dur à suivre pour certains habitués du fest. Il se rattraperont sûrement les 4, 5 et 6 Aout 2018 pour édition encore plus dingue !