DEEP CALLETH UPON DEEP EUROPEAN TOUR 2017

Satyricon

Le Rockstore (Montpellier) – Vendredi 06 Octobre 2017 – Report & pix by Bobo.

C’est lors d’un week-end bien chargé en concerts que Satyricon va se produire pour la première fois au Rockstore de Montpellier. Pendant que certains sont à La Paloma pour un festival Metal, les vieux metalleux (et metalleuses) sont présents à l’appel des Norvégiens. Ça fait plaisir de revoir des amis !

Ouverture des portes très tôt : 18H20, et le début des hostilités, encore plus… Le premier groupe va commencer à jouer à 18H30 dans une salle vide !  A peine 15 minutes de show et c’est déjà la fin, suite à un problème technique. Fight The Fight, groupe originaire d’Oslo n’aura pas eu le temps de nous présenter son rock metal à la mode, très inspiré par la scène Suédoise (vous connaissez In Flames ?).

Galerie Fight The Fight

S’en suit une longue pause, loooongue pause avant de ne voir débarquer sur scène le groupe de thrash Grec, Suicidal Angels. Le combo est déjà venu jouer quelques fois dans notre chère cité (à la Secret Place en 2012 et 2016). Les musiciens balancent leur thrash old school devant un parterre qui commence à s’étoffer légèrement (vu l’heure prématurée de leur passage…). Riffs énergiques, rythmiques entrainantes, mais rien de bien nouveau du côté de cette formation.

Déjà c’est du thrash, et du thrash old-school, alors l’innovation… on s’en fout un peu certes ! On préfère l’énergie déployée à l’originalité des titres. Cela ressemble trop aux compos de leurs aînés, des groupes comme Kreator (du début) et à Slayer (des débuts aussi). Le set reste intéressant car on restera sur l’énergie du quartet, la qualité du son et surtout des grattes.

Galerie Suicidal Angels

Les techniciens s’activent pour épurer le plateau, dévoilant ainsi cette batterie monstrueuse qu’est celle de Frost. Le backdrop occupant tout l’espace derrière la scène est aux couleurs du nouvel album. Il s’agit de la couverture du nouvel opus, Deep Calleth Upon Deep (sorti 15 jours auparavant), « Le baiser de la Mort », un dessin d’Edvard Munch en noir et blanc datant de 1899. Cette toile de fond est l’unique décor, sauf si on compte le pied de micro de Satyr. On va avoir droit à un set ultra carré de Satyricon (comme d’habitude !!) pendant plus d’une heure trente.

Le set est axé principalement sur les derniers albums. Pas loin de 4 titres issus de Deep Calleth Upon Deep sont interprétés ce soir, et 2 de l’album éponyme. Tous les morceaux que Satyricon a joués sont issus à 200% des opus parus depuis le terrible Volcano (sorti en 2002), album qui amorçait le nouveau virage musical du duo. Et nous avions vu juste : dans la chronique de ce nouveau skeud, nous vous disions que ces titres étaient taillés pour le live. Et bien, effectivement, ils explosent littéralement sur scène !

Dès l’ouverture du concert, un titre tel que « Midnight Serpent » vous percute en pleine face, et on redemande ! Les lights sont en harmonie avec les ambiances des hymnes, même trop parfois (là, c’est le côté photo qui parle : ce rouge…). Pendant tout le show, le groupe pioche deux titres de chaque album, à l’exception de Now, Diabolical, où trois titres seront joués ce soir.

En aparté : je suis un peu déçu que le groupe n’ait pas joué un morceau tel que « The Ghost Of Rome » (ou « Burial Rite » et/ou « Dissonent »).

Quel plaisir aussi de (re)voir Sigurd, guitare à la main, accompagné par Steinar, pour nous révéler ces notes si particulières, si chères à Satyricon. Après quelques dates consacrées à la ressortie de Nemesis Divina juste avant cette nouvelle tournée, Satyr, Frost et leurs acolytes nous offrent donc deux morceaux de cet album : le classique « Mother North », qui se voit accompagné d’un morceau en ouverture qui n’est autre que l’outro de cet opus, « Transcendental Requiem Of Slaves ».

Le groupe, pour achever parfaitement cette communion d’un soir, va conclure en beauté avec des classiques tels que « The Pentagrams Burns ». Suivi par un morceau qui va ravir le public et lui permettre de se lâcher à fond dans le pit, « Fuel For Hatred »,  avant de ne terminer cette soirée avec un « K.I.N.G » possédé !

Après ce rappel terrible, après ces longs applaudissements du public, c’est déjà la fin. On aurait bien voulu en entendre encore 30 minutes de plus. Les lumières se rallument dans la salle, fin du concert et il est… 22H15 !

Galerie Satyricon

– Epilogue –

Maintenant, il est temps de se poser une autre question ! Vu que  rejouer ses premiers albums en live est devenu un phénomène courant (sans parler de reformation) pour célébrer une date anniversaire… Emperor l’a fait plusieurs fois (In The Nightside Eclipse, Anthems To The Welkin At Dusk), idem pour Marduk  (Heaven Shall Burn),  Dark Funeral (The Secrets Of The Black Arts), ou Mayhem (De Mysteriis Dom Sathanas).  Pourrait-on peut-être aspirer (ou rêver) qu’un jour Satyricon nous rejoue -au même titre que Nemesis Divina- leurs premiers albums ?

Dans le même contexte que Mayhem sur scène, pour ne citer qu’eux : corpse-paint de rigueur comme à l’époque, tenues et tous autres gimmicks en mode revival le temps d’une mini-tournée ? Là où Emperor aurait pu le faire lors de sa tournée « ITNE », ou alors comme Emperor l’a fait avec Faust lors de cette tournée : pourquoi ne pas modifier le line-up en reprenant Samoth à la basse et Nocturno Culto à la guitare… Pourquoi pas ?!

Une date où le groupe pourrait nous jouer une set-liste basée uniquement sur Dark Medieval Times et The Shadowthrone, avec quelques titres du split ? Que le groupe nous rejoue des morceaux le temps d’un soir comme « Vikingland », « Walk The Path Of Sorrow », « The Night Of The Triumphator » ou « Dominions Of Satyricon ». Seuls restent nos souvenirs pour les plus anciens d’entre nous. Mais l’espoir fait vivre, paraît-il…

SATYRICON – Setlist

Intro

1/ Midnight Serpent

2/ Our World, It Rumbles Tonight

3/ Black Crow On A Tombstone

4/ Deep Calleth Upon Deep

Intermezzo

5/ Walker Upon The Wind

6/ Repined Bastard Nation

7/ Commando

8/ Diabolical, Now

Intermezzo

9/ To Your Brethren In The Dark

10/ Black Wings And Withering Gloom

11/ Transcendental Requiem Of Slaves

12/ Mother North

Rappel 1

13/ The Pentagram Burns

14/ Fuel For Hatred

Rappel 2

15/ K.I.N.G

A propos Mlle S

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