Interview Gojira

Le 9/06/17 au Downlaod Festival France

Merci à Jean- Michel (Basse) pour ce moment qu’il nous a accordé.

Merci à Marc (United Rock Nations) d’avoir tenu le micro pour nous.

Merci à Valentin  (Wea Warner) pour nous avoir décroché cette entrevue.

Amis de Roar Renegade, nous sommes avec Jean-Michel, le bassiste de Gojira. Jean-Michel, comment vas-tu ?

Ça va super ! Très content d’être au Download, il fait beau, on va envoyer du lourd ce soir, alors c’est cool.

Sur la couverture de votre Facebook il y a une photo prise par Christophe Brysse où tu sautes comme un beau diable. Peux-tu nous parler de ce moment ?

C’est un moment que je reproduis assez souvent car j’aime bien le fait de sauter partout, ça me rappelle ma jeunesse quand j’allais voir des groupes de punk rock qui étaient constamment en train de sauter. C’est un morceau qui s’appelle « Flying Whale », alors moi je fais le « Flying Jean-Michel« . C’est comme ça que m’ont surnommé pas mal de fans: Flying JM.  Donc oui, la photo de Christophe était juste fabuleuse, il a attrapé l’instant qu’il fallait. Du coup, je l’avais aussi postée sur mon Instagram car je l’avais vraiment adorée. C’est toujours super quand je fais ça, j’aime bien voir la foule d’en haut (rires) !

 

 

Vous vous êtes engagés auprès de Sea Shepherd, pourquoi cette organisation en particulier ?

A la base c’est Joe qui s’est pas mal engagé sur ce terrain mais on vient tous du sud-ouest de la France donc on a toujours été sensibilisés à la nature qui nous entoure. On vit près de l’océan et des montagnes. Donc même si on n’est pas écolos pour autant, on respecte notre environnement. Un jour, Joe a vu un film sur le massacre des baleines, l’exploitation des océans et il nous en a parlé. Petit à petit on a rencontré les gens de chez  Sea Shepherd et on a vu qu’ils étaient vraiment engagés pour essayer de préserver cette vie marine essentielle pour l’éco-système. Ça n’a l’air de rien, on se dit c’est « juste » une baleine, mais non ça compte. Alors on s’est engagés même si Joe s’est plus investi que nous. On aime bien leur façon de faire, ce côté pirates pacifistes, on aime bien ça !

 

 

Le député Patrick Roy a cité votre groupe à l’Assemblée Nationale en 2009 sur la question du soutien apporté par les medias à la musique – metal en l’occurrence – et le rôle joué par Internet. Je suppose que tu dois être fier. Avais-tu rencontré Mr Roy à l’époque ?

Oui, on l’avait rencontré avant qu’il nous cite. Il était venu dans les loges à notre concert à Lilles. Moi je ne savais pas qui s’était avec son costume rouge, car c’est vrai qu’on n’est pas très branchés politique. On voit un gamin qui arrive, il dit qu’il vient avec son père et c’était lui. Il a beaucoup parlé, je me suis demandé qui c’était et on m’a donc dit que c’était un homme politique en fait (rires).

Il s’y connaissait vraiment bien en metal, de son époque bien sûr, à l’instar de Led Zep et Cts, qu’on a écouté nous-même plus tard. Quand il a fait cette citation à l’Assemblée,  il s’était aussi beaucoup battu en parallèle pour le rock et le metal en général et il a voulu en parler. Il a d’ailleurs organisé un gros fest à Henin Beaumont. C’était quelqu’un d’investi, c’est quelqu’un qu’on a rencontré et c’était vraiment quelqu’un de bien. On a été très attristés de ce qu’il s’est passé…

Cependant, ça reste exceptionnel qu’il cite l’univers metal mais plus particulièrement Gojira à l’Assemblée Nationale.

 

 

Est-ce qu’aujourd’hui vous avez conscience d’être – volontairement ou involontairement – un des groupes fer de lance d’une culture metal qui s’expose de plus en plus et qui dépasse les clichés inhérents à ce style musical ?

A la base on ne s’est jamais considérés comme un leader, mais on a peut-être juste été un des premiers à pouvoir partir, s’exporter aux États-Unis, rayonner très fort aux USA et puis ailleurs ensuite. Donc, quelque part, on est un peu le porte-drapeau comme le disent certains. C’est fabuleux, je trouve ça vraiment génial. Mais on ne se prend pas la tête avec ça.

On est un groupe français, on montre ce qu’on est capable de faire en France et qu’il n’y a pas que les Américains ou les Anglais qui ont la recette pour faire du rock ou du metal. On est contents même si on ne se positionne pas spécialement en tant que porte-drapeau de …, je pense que ce sont plus les gens qui nous étiquettent comme ça.

 

 

Enfin, est ce qu’un nouveau bébé est en gestation ?

On avait quelques idées qui étaient restées en suspens après « Magma », quelques idées qui n’étaient pas encore abouties… Plus des idées qu’on a quand on est en date dans les salles, qu’on trouve en faisant des riffs, pas sur des festivals comme aujourd’hui bien sûr (rires). On fait aussi de jams dans les loges quand on se pose. Alors on va se retrouver à la fin de l’année, faire un petit break après toute cette tournée. Se retrouver tous les quatre pour composer et faire avancer les idées.

L’album, pas pour tout de suite mais plein d’idées et une grosse envie d’y aller.  Donc pas en 2018 mais plutôt en 2019… Pour 2018 on a encore un agenda de tournées qui est en train de se mettre en place.  C’est hyper difficile quand on tourne comme ça de trouver le temps de composer car, quand on rentre, on est complètement vidés. On a besoin de se reposer et, souvent, on a seulement trois semaines entre deux grosses tournées. On se remet à peine qu’il faut déjà repartir. Donc composer au milieu, ce n’est pas possible. Mais là on va se prendre un bon break pour faire de bonnes chansons et encore sortir un bon album, en tout cas on l’espère !

 

A propos Mlle S

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