Hellfest – J3 – Part 1

Hellfest – J3 – Part 1

Dimanche 18 juin

Le samedi soir aux dernières lueurs des flammes la foule a un air de cours des miracles et le dimanche  matin aux premières leurs de l’aube du fest (10h30 évidemment) c’est un peu walking dead…La ferveur du jeudi a pris un coup dans l’aile, plusieurs coups au bar c’est sûr et pour le reste, comme disaient de grands journalistes… ça ne nous regarde pas ! Quant à nous,  on est beaux et fringants comme des poneys de compets. Alors crinières au vent et oeil brillant,  on part tapiner le concert histoire se donner bonne conscience en ce dernier jour, procrastiner un peu aussi et retenir le temps qui, encore une fois,  est passé si vite…

 

Ray Brower – MainStage 2 – 10:30

On attaque cette troisième journée la gueule enfarinée, brûlé au quatorzième degré et le reste du corps endolori mais on s’en fout, on est quand même heureux d’être là.  Alors on se dirige dès potron-minet vers la MainStage pour assister au concert du gagnant du tremplin Deezer Open Hell Stage qui nous vient tout droit d’Ecosse. Soyons clair j’étais mal renseigné – et/ou pas encore bien réveillé – mais je pensais que Ray Brower évoluait dans un style qui mixait le rap et le metal, un peu néo, un peu fusion quoi.

Mais que nenni, c’est un peu la tristesse quand je m’aperçois qu’en fait les mecs balancent du metalcore mélodique. Certes c’est carré, c’est bien ficelé mais pas original pour deux sous. On pense à As I Lay Dying par moment, du Devil Wears Prada ou du Parkway Drive à d’autres. Ray Brower puise son inspiration parmi les grands noms de la scène mais ne parvient pas à les digérer pleinement pour proposer sa patte. Ça n’empêche cependant pas de passer un bon moment grâce au chanteur qui ne ménage pas ses efforts.

(Hyrkhnoss)

Déluge – The Temple – 11:05

S’il y a un groupe absolument pas en accord avec les conditions météorologiques du week-end… c’est bien Déluge ! Alors que la chaleur écrasante est encore reine dès que l’on pose le pied hors de la Temple, les cinq Français entrent en scène sur leur traditionnel sample d’averse. Avec Deafheaven la veille, puis Regarde Les Hommes Tomber et Ghost Bath plus tard dans la journée, Déluge tend à confirmer que la scène post black était plutôt bien représentée cette année, aussi bien en quantité qu’en qualité. Les trente minutes allouées au groupe ne laissent aucune place à la plaisanterie. S’enchaînent sans faiblir ni mots dire les titres de leur excellent premier album, AEther. Entre brutalité et phases plus atmosphériques, nous naviguons dans des eaux pour le moins tumultueuses. Autant dire qu’on en avait bien besoin en guise de petit dej’ dominical. Les musiciens sont ultra impliqués, sensiblement habités. Ce qui paye, car l’accueil qui leur est réservé est plus que chaleureux. Net, sans bavure, tout ce qu’il faut.

(Otis)

Emptiness – Altar – 11:40

On s’arrête rapidement sous la Altar avant d’aller voir Shvpes pour découvrir Emptiness. Le groupe belge reprend les codes du death metal et les mélange avec du doom traditionnel pour un résultat planant et très atmosphérique.  On est à la croisée des chemins de My Dying Bride et Swallow The Sun et c’est franchement très engageant. Emptiness a un gros potentiel et ça mérite d’être approfondi mais ultérieurement car le devoir m’appelle vers la grande scène.

(Hyrkhnoss)

Vôdûn – The Valley – 11:40

De cette édition, les Londoniens de Vôdûn faisaient sans doute partie des révélations à ne surtout pas rater. La Valley accueille en ce dimanche matin un trio bien singulier, entre stoner, soul et rythmes issus du folklore vaudou africain. Une influence qui dépasse la musique pour aller jusqu’au look : les trois membres se parent de pagnes, maquillages tribaux et bijoux en bois. L’envoûtement est immédiat, dès que retentit “Erzulie”. Nous sommes à la fois bercés puis frappés en plein coeur par la voix d’Oya, entre Skin de Skunk Anansie et Lisa Kekaula des Bellrays. La leadeuse s’essaye également à diverses percussions, en appui avec sa comparse Ogoun. D’ailleurs, un énorme coup de coeur pour le jeu puissant et groovy de la batteuse, particulièrement sur “Loa’s Kingdom” ou “Bloodstones”. Rien à redire du côté des riffs de Marassa, accrocheurs, aussi simples qu’inventifs, mais terriblement efficaces. Alors que “Mawu” ferme la marche, Vôdûn a définitivement marqué les esprits. De quoi former le souhait que les Anglais nous rendent à nouveau visite, et vite !

(Otis)

Shvpes – MainStage 2 – 11:40

Shvpes est le genre de groupe qui est arrivé là où il en est actuellement par ses propres moyens et sans aucune aide extérieure, sans piston. Nan ! Je déconne !!

Bon en fait j’en sais rien mais quand ton papa s’appelle Bruce Dickinson – vous connaissez sans doute, il chante dans un petit groupe anglais du nom d’Iron Maiden – il y a fort à parier que celui-ci a aidé à ouvrir quelques portes. En tout cas les voici en MainStage du Hellfest prêts à tout péter !

Quand on voit le groupe évoluer sur scène on comprend vite qu’il ne capitalise pas tout sur le nom de l’illustre père du chanteur Griffin. Sa mentalité, son énergie débordante et la force et la qualité des compositions jouent particulièrement en faveur du combo britannique. Chaque morceau proposé est une véritable tuerie taillée pour la scène et quand on voit l’aisance de chaque musicien, on sent bien qu’ils sont habitués à jouer dans des festivals de cette envergure. L’art de tenir une scène c’est inné chez les Dickin’ son.

(Hyrkhnoss)

While She Sleeps – The Warzone – 12:15

Après une annulation en 2014, While She Sleeps posent enfin les pieds à Clisson. Avec un très bon You Are We sous le bras, les British sont attendus au tournant. Pour un groupe de cette trempe jouer aussi tôt peut s’avérer regrettable… Mais le quintet emmené par Loz Taylor compense en déchaînant son metalcore sans retenu, alors que la Warzone est richement garnie. Loz va jusqu’à demander, tout comme son compatriote Frank Carter la veille (quel hasaaaaard), un circule pit autour de la tour de régie son !

Bon, ça ne prend pas forcément aussi bien qu’avec le public du rouquin tatoué, mais l’intention y est. On notera cette petite coquetterie de la part de Loz, à laquelle ne s’est pas risquée Frank : une ascension en règle de la tour, avant de s’adonner à un… euh… “RÉGIE SON DIVING”.  Un show plutôt sympathique, contemplé à la fraîche sur la colline de la Warzone, en dégustant de délicieuses pâtes au chèvre et aux lardons (vous pensiez vraiment qu’on allait faire un report du Hellfest sans parler bouffe à un moment donné ?).

(Otis)

The Devil Wears Prada – MainStage 1 – 12:15

Après une prestation démentielle en novembre dernier à Paris, j’avais grand espoir que les coreux de The Devil Wears Prada réitèrent la performance.

C’est peut être dû à la configuration festival et à la non proximité avec le public mais on ne note aucune excentricité particulière cette fois-ci. En revanche le vocaliste Mike Hranica est totalement habité par la musique et le concert s’en ressent de manière positive. Bien que plus discrets, les autres membres assurent leurs parties sans faiblir. Mention spéciale à Jeremy DePoyster et son chant clair bien audible.

Chaque disque ou presque est passé en revue afin d’offrir un concert riche en émotion qui s’écoute et se regarde de manière quasi religieuse. Et ce final sur « To The Key Of Evergreen » était d’une beauté dingue. « I’m not tired » hurle Hranica dans son micro. Nous si, mais heureux avant tout.

(Hyrkhnoss)

 Prong – Main Stage 2 – 12:50

En 2013, Prong se produisait sur cette même scène, au même horaire et pendant 40 minutes. 4 ans plus tard, on aurait aimé que les Américains montent un peu plus en grade sur l’affiche, mais il faudra se contenter de la même configuration. Ce qui ne semble pas particulièrement agacer Tommy Victor, chanteur-guitariste et seul membre d’origine des pionniers du thrash ascendant indus. Le leader se montre extrêmement ravi d’être de retour par chez nous, et nous le fait savoir avec quelques mots en français : “Ça va Clisson ?”, “C’est super ici !”. Comme si cela était nécessaire pour ajouter des points au capital sympathie du bonhomme, dont les bruits de couloir témoignent d’un good guy sur scène comme en dehors.

Côté setlist, on se régale de quelques bonnes perles issues des albums qui ont fait date dans l’histoire du groupe, tels que Beg To Differ et Cleansing, ou le plus récent X (No Absolutes). Les deux acolytes du père Tommy, le bassiste Mike Longworth et le batteur Art Cruz, assurent le job avec passion et entrain, tout autant que leur boss. Ce dernier dégaine une armada de riffs tranchants comme des rasoirs, et sa voix est au beau fixe plus que jamais. Prong, ça fait plaisir. Et s’il fallait militer pour les retrouver à un horaire plus tardif à l’avenir, on a déjà préparé banderoles et slogans!

(Otis)

Ghoul – Altar – 12:50

Des mecs masqués qui ne divulguent aucune info sur eux ça vous rappelle quelque chose ? Brujeria bien évidemment. L’analogie s’arrête là et le concept loin d’être novateur mais ça a le mérite d’obliger les gens à s’intéresser à la musique.

Et ici on carbure au death thrash turbocompressé joué à 300km/h. Peu importe qui ils sont ou d’où ils viennent, Ghoul en a suffisamment sous la semelle pour tenir la foule en haleine et distribue mandale après mandale pendant près de quarante-cinq minutes.

(Hyrkhnoss)

The Vintage Caravan – Valley – 12:50

C’est un tout autre projet qui se trame sous la Valley. Parallèlement aux élucubrations dignes des contes de la crypte proférées par Ghoul, on découvre une caravane restée bloquée dans les années 60. Prêts pour un petit saut dans le passé ?

Tour à tour psyché, stoner et blues, les Islandais nous font revivre l’époque des hippies avec une force et un groove incroyable et développent un son que ne renieraient pas leurs parents, voire grand parents. Déjà bien accrocheurs sur disque, The Vintage Caravan a l’audace de jouer sa musique deux fois plus vite pour la rendre plus attirante. Pari gagné!

(Hyrkhnoss)

Regarde Les Hommes Tomber – The Temple – 13:35

D’une Valley en 2013 au petit matin, cette fois-ci l’après-midi et sous une Temple bondée (10 000 personnes au bas mot), que Regarde Les Hommes Tomber nous convie à sa messe noire. C’est dire combien la cote de popularité du groupe français n’a cessé de croître en 4 ans. Le groupe a grandi, et a aussi mué, avec l’arrivée pour son deuxième album Exile et  d’un nouveau chanteur en la personne de Thomas Terreur. Un prodige qui a largement fait ses preuves sur l’album susnommé, et dont la voix d’outre-tombe est particulièrement en verve cet après-midi.

Regarde Les Hommes Tomber nous présente un florilège de ses deux albums. Cela a beau ne pas être la première fois que nous sommes confrontés aux grandes œuvres du quintet en live, l’effet sur le corps est l’esprit est toujours le même. Écrasante, punitive, mais aussi salvatrice, sa musique prend aux tripes. Ce doux black metal aux accents doom et sludge, bercé par quelques menues ambiances post whatever. C’est peut-être ce qu’il fallait pour donner un coup de fouet à la scène metal en France. Et vu l’accueil réservé à la formation sous ce chapiteau garni, on peut être rassuré sur la pérennité du mouvement.

(Otis)

Motionless In White – MainStage 1 – 13:35

Si Marilyn Manson ne s’était jamais lancé dans la musique, un groupe tel que Motionless In White n’aurait jamais vu le jour. L’influence du God Of Fuck est omniprésente dans le metalcore du quintette de Pennsylvanie qui n’est déjà pas folichon à la base. Et comme si ça ne suffisait pas, les gars poussent le vice jusqu’à se maquiller comme Manson, mais n’est pas le maître qui veut. On va plutôt se réfugier sur la Warzone.

(Hyrkhnoss)

Trap Them – Warzone – 13:35

Du hardcore signé chez Deathwish Inc, le label de Jacob Bannon (chanteur de Converge) ? Il n’en faut pas plus pour nous attirer vers la Warzone car ça mérite assurément le détour.

Trap Them nous prend à la gorge avec des morceaux virulents, flirtant sans vergogne avec le powerviolence pour mieux frapper l’auditeur. Mais le combo de Boston n’hésite pas à jouer sur la corde sensible avec des passages intenses et chargés en émotion. On ressort de ce concert extra un peu chamboulé, la tête à l’envers et le corps meurtri.

(Hyrkhnoss)

Crippled Black Phoenix – The Valley – 14:20

Crippled Black Phoenix, c’est un peu comme si The Brianjonestown Massacre avait fait un pacte avec le diable. Une troupe de huit musiciens, dont trois guitaristes, des claviers, diverses percussions, au service d’une mixture aussi ténébreuse que psychédélique. Ex-Electric Wizard, le multi-instrumentiste britannique Justin Greaves est à la tête de ce projet qui nous a gratifié en fin d’année dernière d’un très bon huitième album (pas mal, en 13 ans d’activité).

Bronze est assez idéalement représenté cet après-midi, avec “No Fun”, ainsi qu’un enchaînement à la suite de “Rotten Memories” et “Champions Of Disturbance”. Ces longs morceaux, entre post rock, doom et envolées Floydiennes trouvent sensiblement leur place sous cette Valley. Mais la courte durée relative de leur set ne permet pas de rentrer à 100% dans l’univers de Greaves et compagnie. Un regret certain, auquel peut aussi s’ajouter le son un peu brouillon sous la tente. On profite quand même de cette pause bienvenue en ce dimanche après-midi, alors que, vous vous en doutez, les conditions climatiques continuent de nous torturer. À revoir en salle !

(Otis)

Hirax – Altar – 14:20

Faster, faster, faster ! Voilà ce que pourrait être la devise de Hirax, groupe de thrash metal originaire de Los Angeles, l’un des berceaux du style. Quelque part coincé dans les années 80, Hirax joue un thrash puissant aux riffs aussi tranchants qu’acérés,  jouant le tout vite et fort. Mais la grosse particularité de ce combo, c’est leur leader.

Le chanteur de la formation américaine Katon De Pena, surnommé el diablo negro (les yeux exorbités y sont pour quelque chose), n’hésite pas à pousser son chant dans les aigus, leur permettant ainsi de se démarquer de la masse. Après avoir été contraint d’annuler leur venue en 2015, les Californiens ont offert une prestation flamboyante que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

(Hyrkhnoss)

Deez Nuts – Warzone – 15:05

Skindred a bien ambiancé le Hellfest durant le créneau précédent, c’est au tour des australiens de Deez Nuts d’entretenir cette ferveur. Le flow de JJ Peter et leur réputation de  gros fêtards (immortalisée par des titres comme « I Hustle Everyday » ou « Shot After Shot ») fait presque tout le boulot.

Deez Nuts fait parler la poussière, au propre comme au figuré, avec des morceaux coups de poing à tels « If You Don’t Know Now You Know » et « Stay True » qui, à l’instar de « Band Of Brothers » sont devenus des hymnes en concert. Deez Nuts c’est le genre de son idéal pour se vider la tête !

Malheureusement je n’ai pas pu rester assez longtemps pour voir si les Australiens ont tenu leur set jusqu’au bout des 50 minutes allouées, mais la setlist de dix-sept titres me fait penser qu’ils ont assuré le show !

(Hyrkhnoss)

Ill Niño – MainStage 2 – 15:55

Le plus Sud-Américain des groupes de neo metal américains investit la MainStage avec un « God Save Us » absolument énorme qui nous replonge quinze ans en arrière, à l’époque de l’incroyable Revolution / Revolución.

La bande à Cristian Machado est prête à en découdre avec le public français, prônant à travers quelques interventions, mais aussi dans certaines chansons, des valeurs comme la famille, l’amour, la vie etc. Ill Niño enchaîne les pépites – « What Comes Around », « This Is War » – avec toujours cette envie de bien faire et ces rythmes latino qui forgent l’ADN du groupe.

(Hyrkhnoss)

Beyond Creation – Altar – 16:00

Les Québécois de Beyond Creation s’arrêtent en France pour la deuxième fois de leur carrière, après un passage remarqué au Divan du Monde en octobre dernier, en première partie des allemands d’Obscura. Les virtuoses du technical death metal impressionnants par leur son massif et précis où chaque instrument est parfaitement audible et en place.

On ne s’attarde donc pas sur la maîtrise des instruments – c’est à se demander si ces mecs sont véritablement humains – ni sur la majesté de leur musique, aussi sublime que brillante. Si vous n’êtes pas encore convaincus, jetez-vous sur les morceaux « Coexistence » et « Fundamental process »,  du véritable miel pour les oreilles.

(Hyrkhnoss)

A Day To Remember – MainStage 1 – 16:40

Ambiance plage et soleil de Californie sur la MainStage. Pas de doute, la formation originaire d’Ocala est dans la place. Un vent de fraîcheur et de bonne humeur souffle sur le Hellfest.

« All I Want », « Paranoia », « Naivety », « If It Means A Lot To You » et « Have Faith In Me » sont autant d’hymnes tubesques qui parsèment le set de A Day To Remember et résonnent comme autant de bouffées d’air frais pendant cette heure placée sous le signe de la convivialité. Véritables bêtes de scène, la réputation du quintette en matière d’entertainment n’est plus à faire. A Day To Remember c’est le groupe qui te recharge les batteries quand t’es à plat, qui te redonne le sourire quand t’es triste, qui te rebooste quand tu en as le plus besoin !

(Hyrkhnoss)

Candiria – The Warzone – 16:45

Énorme exclusivité, dirons-nous même privilège, que de retrouver Candiria pour enflammer la Warzone. Les New-Yorkais ont fait le déplacement tout spécialement pour le Hellfest, au beau milieu de leur tournée américaine. En 25 ans de carrière, c’est seulement la deuxième fois que les cinq membres posent leurs amplis en France. La première datant tout de même de 2003, au Furyfest (ancêtre du festival, faut-il encore le rappeler). En 50 minutes, le temps perdu est allègrement rattrapé, grâce à une setlist béton. Un best of de leur discographie nous est envoyé en pleine jugulaire. Des vieilleries telles que l’ouverture sur “300 Per Cent Density”, “Blood”, ou encore le tubesque “The Nameless King”, ainsi que les morceaux plus récents du dernier album While They Were Sleeping.

 La technique des musiciens est tout bonnement impressionnante, incorporant sans difficulté phases jazzy et couplets rappés dans leur metalcore abrasif. Le chanteur Carley Coma transpire à grosses gouttes et a fort à faire avec la poussière, qui ne cesse de s’élever à mesure que le pit part en furie. Il fallait voir son état, complètement rôti, après avoir dit au revoir sur “The Whole World Will Burn” alors que le public le couvre, lui et sa bande, de vifs applaudissements. Alors Candiria, on arrête les bêtises, et on revient très vite nous faire coucou dans une salle.

(Otis)

Devildriver – MainStage 2 – 17:35

Devildriver a fait une démonstration de force la semaine passée au Download Festival et nous a gratifié d’un show super carré et très puissant. Coupons court au suspense tout de suite, la bande à Dez Fafara est aujourd’hui encore en super forme et s’apprête à retourner le Hellfest comme il se doit avec un concert tout aussi carré et bien rodé.

La setlist est identique à celle proposée la semaine précédente mais ça n’a pas d’incidence particulière parce que l’énergie est là et l’emporte haut la main. La locomotive américaine est super efficace et ne met pas longtemps à emporter l’adhésion de la foule.

(Hyrkhnoss)

Alter Bridge – MainStage 1 – 18:25

Alter Bridge c’est typiquement le groupe de festival idéal. A la manière d’un Airbourne, leur musique est fédératrice et rassemble un monde incroyable, fans ou simples curieux (comme votre serviteur).

Mené par la paire Myles Kennedy (chant) / Mark Tremonti (guitare), le groupe enchaîne les titres les plus rock de leur répertoire pour le plus grand plaisir des gens rassemblés ici. Personnellement ça me laisse assez indifférent, je préfère aller m’enjailler (ndrl: kiffer) sur Trapped Under Ice.

(Hyrkhnoss)

 Trapped Under Ice – Warzone – 18:35

Pourquoi jouer pendant une heure quand on a fait le tour de la question  en quarante minutes bien tassées ?

Clairement, Trapped Under Ice n’a pas le temps de niaiser et balance un set furieux et sans concession à base de hardcore ultra saignant tout au long duquel les mosheurs s’en donnent à cœur joie pour retourner la Warzone.

Trapped Under Ice est venu, a vu et surtout a vaincu. A la manière d’une Blitzkrieg, chère à nos voisins Allemands, le gang de Baltimore est venu fêter ses 10 ans d’existence en mode attaque éclair, dans le même esprit rapide et dévastateur que leur nouvel album. Album qui doit paraître ce mois-ci et qui contient onze titres pour seulement quatorze minutes de minutes. Pas le temps de niaiser je vous l’ai dit !

(Hyrkhnoss)

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