CHRONIQUE – Monolithe : Nebula Septem

Label : Les Acteurs De L’Ombre

Date de sortie : 26/01/2018

Chro by Slaytanic – Note : 17/20

Membres :

  • Sébastien Pierre – Chant
  • Kévin Brochard – Chants, Guitares
  • Benoit Blin – Guitares
  • Sylvain Bégot – Guitares, Claviers
  • Olives Defives – Basse
  • Matthieu Marchand – Claviers
  • Thibault Faucher – Batterie

Titres :

  1. Anechoic Aberration
  2. Burst In The Event Horizon
  3. Coil Shaped Volutions
  4. Delta Scuti
  5. Engineering The Rip
  6. Fathom The Deep
  7. Gravity Flood

Septième album, sept titres, sept gars dans le groupe, sept minutes par titres, les sept premières lettres de l’alphabet pour commencer chaque titre, Monolithe plante le décor où le chiffre 7 est le point d’ancrage de ce « Nebula Septem », sorti en début d’année via Les Acteurs De L’Ombre.

Exit donc les formats atypiques dont Monolithe était friand par le passé : un titre de plus de cinquante minutes sur les quatre premiers opus, trois titres de quinze minutes chacun sur « Epsilon Aurigae » et « Zeta Reticuli » ; ici, on peut retrouver un format plus « standard » pour un album avec ces titres.

Mais les Français sont des amoureux de la justesse et, une fois encore, c’est à coups de sept minutes que les sept titres de ce « Nebula Septem » vont déferler non sans laisser une belle trace rouge à chaque titre.
Car, tous autant qu’ils sont, ils ont tous cette faculté à proposer un univers particulier, une ambiance tantôt lourde, tantôt plus légère voire, assez paradoxalement, les deux sensations en même temps à la faveur d’un chant et de guitares rythmiques qui sont un vrai facteur de lourdeur a contrario des nappes de claviers et des touches de guitare soliste qui viennent un tant soit peu alléger l’écouter, s’il est possible de parler d’allègement. L’exemple de « Fathom The Deep » est criant à ce niveau-là mais ce titre n’est pas le seul à jouer sur cette ambiguïté à l’écoute.

« Anechoic Aberration » et « Engineering The Rip » avec ses relents des anciens Opeth, « Burst In The Event Horizon » et sa lourdeur d’exécution, son chant doublé assombrissant encore plus son effet et sa mélodie finale qui laisse presque l’impression d’un côté rock prog à la Steven Wilson qui se heurte à un rythme saccadé mais frappant au possible, les effets de chœurs sur « Coil Shaped Volutions » et « Delta Scuti » (ce titre est absolument parfait niveau travail sur les ambiances soit dit en passant) et j’en passe…

Et ce ne sont là que des exemples qui, suivant les écoutes, l’humeur et l’ambiance, viennent apporter un peu plus ou modifier cette espèce de perception quant au ressenti que ces titres procurent. Et c’est là la véritable force de ce Monolithe : une magistrale construction, un doom death puissamment mélodique, un peu comme Ahab mais sans le chant clair s’il fallait caricaturer, un chant de Seb Pierre (de l’excellent groupe Fractal Gates et ex-Inborn Suffering) qui rappelle Akerfeldt à la grande époque des « Morningrise » ou « My Arms Your Hearse », un rythme froid et martial mais jamais chiant ni ennuyeux. Ce nouveau Monolithe est une belle réussite à découvrir dare-dare.

Les Acteurs De L’Ombre envoie encore un beau pavé dans la mare du metal hexagonal avec ce nouvel album de Monolithe qui nous a, depuis bien longtemps, habitué à offrir des opus léchés, travaillés et puissant. Une fois encore, pour ce septième opus, les sept membres donnent sept titres excellents à tous points de vue, de quoi savourer les nombreuses écoutes de « Nebula Septem », et ce, bien plus que sept fois.

A propos Mlle S

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